BONA SAWA

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TOUT SAVOIR SUR MBELLA FRANCIS

Francis Mbella : tapioca sur le rivage

 

 

 Alliance NYOBIA 

 [16/01/2006] 

 

 

 

Le célèbre peintre qui travaille à base de manioc, vient de boucler un mois à Kribi.

 

"Volume et lumière ". C'est sous ce nom qu'une exposition de peinture animée par le plasticien Francis Mbella s'est tenue pendant pratiquement un mois à l'hôtel Palm Beach plus de Kribi. Une trentaine d'œuvres, qui ont accroché le regard de nombreux visiteurs, parmi lesquels Eko Roosevelt et Me Alice Nkom, présents sur les lieux samedi dernier. Les tableaux présentés par l'artiste ont également servi de base à des échanges avec quelques élèves — lesquels lui ont offert un portrait de lui — et étudiants intéressés par la peinture. L'expo était donc ouverte au plus large public possible, un peu dans l'optique du but poursuivi dans le cadre de l'opération " Volume et lumière ".

 

" Je veux que les Camerounais soient complices de mon œuvre ", confiait le peintre à CT samedi, veille de la fin de l'exposition. Il s'agit, a précisé Francis Mbella, de réaliser une ambition caressée depuis au moins 20 ans : " équilibrer les conséquences positives " de son art, en faisant profiter le public local, et être plus proche des Camerounais à travers son travail — " un travail camerounais ", souligne le créateur qui a un atelier à Paris. Une première approche de ce genre avait déjà été esquissée en mai dernier à Douala. " Mon ambition est d'avoir une présence au Cameroun, une visibilité constante ". En tout cas, l'homme fait ce qu'il peut pour, ne serait-ce que par des allers-retours constants entre l'Occident et son pays natal — six fois au cours des douze derniers mois. Dans la même lancée, le projet d'un atelier qui serait basé à Douala se dessine.

 

En attendant, celui dont Hillary Clinton a dit que l'œuvre dégageait " une chaleur qui réconcilie notre être " continue d'affiner sa technique dite du tapioca (dans laquelle la farine de manioc est mixée avec de l'huile, de la gouache ou de l'acrylique). Un procédé qu'il a découvert un peu par hasard en 1981, après deux ans de métier, alors qu'il se cherchait encore une voie. Le chemin aura été long, passant notamment par l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et des dizaines d'expositions (en Europe et aux Etats-Unis notamment). Et en cours de route, il a fallu se battre pour affirmer et défendre une certaine identité, refuser d'entrer dans des circuits dévalorisants proposés par des " promoteurs " d'art peu scrupuleux, etc. Un combat qui n'est pas terminé, d'ailleurs.

 

A brève échéance, le tableau est à nouveau chargé pour Francis Mbella. Après avoir remballé ses peintures, il regagnera sa base parisienne, avant de s'envoler, quelques jours plus tard, pour Tampa en Floride (Usa), où il a également " une visibilité constante ". Le tapioca nourrit bien son homme…

 

 

 

 

 



22/05/2006
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