BONA SAWA

BONA SAWA

A UN AN DES PROCHAINES LEGISLATIVES ET MUNICIPALES...

   

Partis politiques : qui veut aller loin …

 

 

 MONDA BAKOA 

 [29/06/2006] 

 

  

A un an des prochaines législatives et municipales, la scène politique nationale, telle un volcan, à la veille d'une éruption, bout, lâche des fumeroles, anoncçant de grandes manœuvres au sein des états-majors des partis. Que ce soit au Sdf où deux crocodiles se disputent la rivière, à l'Upc où Augustin Frédéric Kodock n'a de cesse de marquer son territoire, à l'Undp dont l'unique député prendrait une trajectoire qui fait, en ce moment, les choux gras de quelque confrère, au Rdpc où des signes discrets mais tout de même perceptibles augurent d'un grand événement, à l'Udc où l'on se préoccupe de mettre de l'ordre dans la gestion des mairies sous le contrôle du parti, la fièvre monte. Sans faire toutefois pour l'heure, exploser le thermomètre. Il n'y a peut-être que la myriade des partis non représentés à l'Assemblée nationale que ce frémissement est moins sensible.

 

De fait, seize ans après le retour au pluralisme, les grands partis ont suffisamment roulé leur bosse — pas seulement le RDPC qui a fêté ses 22 ans en mars, ou l'UPC vieux de 58 ans survivant grâce à la clandestinité, à un interdit administratif sur une période de 35 ans — pour être à la merci des maladies du troisième âge. Une forme de pathologie dont le symptôme le mois courant n'est sans doute pas la remise en question du leadership des pères fondateurs.

 

Prochaines élections

 

Sans remonter au déluge et à Metuschélah, Cameroon Tribune a visité les partis qui dans le microcosme politique, rêvent d'une place au soleil, dans le nouveau paysage politique que dessineront les futures consultations électorales. Dans ce dossier, le lecteur découvre une photographie actuelle des chapelles politiques dont la dernière mesure de grandeur fut les municipales et les législatives de 2002. Celles-ci, on se rappelle, conférèrent une majorité confortable de 149 sièges au RDPC, 22 sièges au Sdf, 5 à l'UDC, 3 à l'UPC et un à l'UNDP.

 

Au demeurant, les prochaines joutes électorales s'annoncent plus palpitantes, dans le contexte d'une option marquée du gouvernement à lutter contre la corruption, le détournement de deniers publics et les fraudes de tout genre. Alors même que le cap est mis sur le renforcement de la démocratie, tel qu'en témoigne la mise à contribution par le chef de l'Etat d'experts du Commonwealth pour une réflexion sur la mise sur pied au Cameroun d'un organe indépendant chargé de l'organisation et du contrôle des opérations électorales. On ne peut non plus ne pas citer parmi les signes porteurs de changements sur le terrain politique, l'avancée du processus de décentralisation. Cette donne ne manque pas d'intérêt puisqu'elle est censée, elle aussi, contribuer à la consolidation de la démocratie et donner de la matière aux partis politiques par cette nouvelle opportunité à se faire des élus. Le dossier de la rédaction s'intéresse également à cette nouvelle ouverture.

 

Source:Cameroun Tribune, Juin 2006



29/06/2006
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