COTCO ET LES CHEFS DE VILLAGE DE KRIBI
Kribi: Les chefs de village réclament des dédommagements
Par Sévère Kamen
Le
Cette plate-forme est née de la volonté des chefs traditionnels et des autorités municipales de la ville de Kribi de mettre sur pied un organisme capable de négocier avec la société pour le bien de toute la ville. " La plate-forme est là pour le bien de toutes les populations de Kribi dans l’avenir parce qu’il en va de la vie et de l’avenir de Kribi. Nous allons nous battre de concert pour aboutir à quelque chose de grandiose car seule l’union fait la force", déclare Sa Majesté Behene Luc, chef du quartier Ngoyé/Wamié. Pour convaincre les plus sceptiques, un expert de l’environnement était présent dans la salle pour exposer des dangers et des rouages de l’industrie pétrolière. “ Les populations de Kribi et les autorités municipales croient que l’écoulement du 15 janvier a pu causer un risque grave sur l’équilibre écologique de la région et cela a donc un dommage certain sur leurs revenus financiers. Car elles vivent de la pêche et les poissons s’éloignent des rives ”, déclare Me Joseph Antoine Onambéle. " Les populations aimeraient surtout voir comment elles pourraient être aussi bénéficiaires du pactole pétrolier", a-t-il poursuivi. Pour conclure, l’avocat précise que " C’est un problème de justice sociale, humaine et même universelle. Vous ne pouvez pas à côté de quelqu’un qui meurt de faim, qui est mal logé, qui ne parvient pas à subvenir à ses besoins, qui n’est pas instruit ni éduqué, prendre de l’argent qu’il vous aide à gagner et l’emporter pour le dépenser ailleurs. Cela exige des réparations".
Au final, les participants se sont engagés à poursuivre et à lutter pour se donner la capacité de prévenir les risques de pollution par les hydrocarbures de leur environnement marin, entreprendre toute négociation utile avec les pollueurs éventuels, à engager un expert compétent pour évaluer le niveau actuel de pollution, de procéder à l’évaluation qualitative et quantitative des conséquences des activités polluantes, à revendiquer auprès des pollueurs et toutes autorités compétentes toutes les informations sur les activités polluantes et enfin à négocier conformément à la loi avec tout auteur d’une activité polluante, un plan de développement économique et social destiné à permettre l’épanouissement des populations locales.
Les vingt et quatre chefs présents se sont mis d’accord pour donner mandat au maire de la ville de Kribi afin qu’il élargisse la présente plate-forme aux autorités traditionnelles et élus de la zone côtière Kribi-Campo absents aux présentes assises. Il a aussi eu mandat de conduire toutes les activités relatives aux objectifs susmentionnés. L’assemblée a pris la résolution de rejeter toute négociation entreprise par les pollueurs hors de la présente plate-forme. Un document intitulé la déclaration de Kribi a été signé par tous les membres présents.
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