BONA SAWA

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L'Abomination en Interrompus Continus...

 

 

L'Abomination en Interrompus Continus…

 

 

 

Article proposé par Mpèkè Mu Ntonga Alphonse,

Londres ce 25/05/2007

 

Ce mois de Mars augure en Grande Bretagne avec la commémoration de l'abolition de l'esclavage. J'ai voulu saisir cette occasion pour jeter un peu de lumière sur cette célébration 'anglaise'.  Simplement, y refléter en tant que Contemporain Africain, animé par la volonté de voir s'épanouir le Monde Contemporain Africain, de l'occident aux caraïbes bien évidemment, sans ignorer le cœur de ce monde qui est l'Afrique.

 

200 ans après l'abolition de l'esclavage, les anglais sous la forte pulsion des descendants de Robert Willberforce, le parlementaire qui osa demander la fin de cette ignoble et inhumaine pratique, commémorent cette date de l'abolition. Je veux ici faire la distinction être commémoration de l'abolition et commémoration de la disparition de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, dont les restes aujourd'hui encore, gisent dans les tréfonds de l'océan atlantique. Mais aussi, les survivants, qui, ont connu l'abomination, l'humiliation, la chosification, la cruauté, et aujourd'hui une hypocrisie habillée d'un cynisme qui donne à tout ceci des allures de normalité. Allusion au 'racisme institutionnalisée'. La preuve, il faut utiliser toutes tournures et stratégies pour arracher à Mr. Tony Blair un pardon public (qu'il refuse) pour reconnaître ces abominations, cette ignominie, ces atrocités, cette cruauté, et j'en passe, affligé à nos ancêtres, il y a juste  deux cent ans de notre ère. Si vous trouvez cela éloigné, moi pas du tout. Deux siècles ! Deux à trois générations d'arrières grands parents avant nos grands parents.

 

Tony Blair le premier Ministre anglais n'y trouve pas raison de demander un pardon officiel aux membres du Monde Contemporain Africain d'Angleterre car ses ancêtres (à lui Tony Blair) n'y ont pas participé. De la part du premier ministre  d'un des pays qui s'est enrichi grâce à ce commerce abominable d'Africains et leur surexploitation, je dis c'est honteux et synonymes d'entêtement idéologique qui a pour but de garder les africains du Monde Contemporain Africain dans cet état mental d'esclave. La piteuse idéologie cocasiènne qui veut que le blanc soit à jamais supérieur de l'Africain… Le geste de résistance de Tony Blair, prouve que les routes de notre affranchissement sont encore jalonnées de ronces et d'épines. Qu'est ce que ça coûte à Tony Blair, de dire, oui je reconnais que cette pratique était inhumaine? Et que c'est un crime contre l'humanité ?

 

Le Monde Contemporain Africain est en mouvement, des Etats-Unis d'Amérique, l'Europe et Australie, pour converger vers l'Afrique mère, le cœur de tous nos objectifs. En Angleterre par exemple nous nous activons sans cesse pour avoir ce pardon des hautes autorités anglaises car cela va déboucher sur le dédommagement des descendants Africains de notre Monde Contemporain Africain. Cela est possible et nous devons plus que jamais garder la pression forte. Ce dédommagement est plausible sous la forme de subventions disponibles aux associations diasporiques et transatlantiques du Monde Contemporain Africain avec pour visées la construction et le maintien de ce monde dans ses plus variées besoins de développement. Aux USA, ce processus de dédommagement est déjà en marche par des descendants de commerçants américains d'hommes,  femmes et enfant africains.

 

En marge de cette commémoration symbolique, nous, Contemporains Africains du Royaume Uni, demandons à ceux qui sont encore en marge de notre mouvement interplanétaire de nous joindre pour demander le dédommagement due aux atrocités infligés à nos ancêtres communs. L'esclavage a été et reste un crime contre l'humanité.

 

Le refus de reconnaître ce passage de notre humanité commune étant un crime contre l'Humanité est l'abomination, le cynisme, la cruauté même dans la continuité. Nous devons renforcer nos  communautés du Monde Contemporain Africain avec des activités qui prônent d'abord notre cohésion, notre concorde, puis évidemment mettre en exergue cette revendication de reconnaissance.  Nous devons renforcer nos parentalies et donner à notre espèce humaine une résistance dans le temps et l'environnement où nous nous trouvons contraints d'exister ou de subsister.  Faute de quoi, nous sombrerons progressivement dans un oubli systématique. Que l'immensité de l'océan ne nous fasse pas croire qu'elle est infinie. A l'autre bout comme de l'autre du monde (Caraïbes/Antilles/Amériques/Afrique), battent les cœurs de nos plus proches parents. L'ignorance de notre histoire c'est l'ignorance de nous même: la porte vers notre involution.

 

© Mpèkè Mu Ntonga Alphonse

alphonsempekefinearts@yahoo.co.uk

 

 



26/03/2007
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