BONA SAWA

L' EGYPTOPHARAOMANIASAWA 

Par. Ntonga Mpeke. A. ce 18.12.2006

Les professeurs Cheikh Anta Diop, Obenga Théophile et notre mythique guide spirituel, le prince Dika Akwa ont pavé les voies qui nous ramènent historiquement  à nos sources sur les vallées  du Nil en Egypte. Le but de leur approche vise à nous réconcilier nous Africains avec notre histoire. Le contexte socioculturel, économique et même politique actuel de nos peuples nonobstant, rend cette tache ardue. Cette difficulté réside sur la capacité de chacun de nous, Africains/Sawa à reconnaître, interpréter et comprendre et déconstruire les faux concepts qui nous ont été imposé par l'esclavage et les colonisations. Des faux concepts, fabriqués avec le but de nous faire mentalement esclaves ou prisonniers (ères) d'un monde en mutations perpétuelles.

Avec l'avènement de l'Internet, nous avons l'occasion d'observer, analyser et comprendre comment ces concepts socialement construits par les occidentaux et repris par certains des nôtres sont perpétrés inconsciemment et consciemment pour nous incarcérer mentalement.

Le terme « conceptual incarceration » a été utilisé par le Dr. Asa G. Hilliard pour décrire la condition mentale qui affecte le processus de réflexion de plus d'un millions de descendants Africains. D. Hilliard, est psychologue d' éducation, historien qui suggère que les victimes des histoires fabriquées sont très souvent confus perplexes, isolés et désorientés ; ceci étant le résultat de la perte de leur continuité historique. Le remède à cette maladie repose sur la volonté de la victime à faire ' une déclaration unilatérale mentale d' indépendance'. Dr. Hilliard dit qu' : «Une conscience libre et critique ne peut émerger que par un retour à la source-les sources primaires.  Une conscience libre et critique n'accepte pas tout comme de l' argent comptant et ne se laisse pas intimider par des ' autorités'  qui fréquemment seraient plus confuses que le grand public. La conscience libre et critique recherche la vérité sans sombrer dans du chauvinisme ou la honte. » (Browder, 1992 :21)

Le professeur Hilliard n'a pas tors. Néanmoins, puisque ceci s'applique aussi au contexte du Grand Sawa,  je réitère que le prince Dika Akwa avant sa disparition a ouvert le chemin de notre 'libération historique' et celui de la réconciliation des Sawa avec leurs proches et lointaines origines. Beaucoup, admettons le, reste à faire pour que certains soient dotés d'une logique de réflexion systématique, critique constructive pour sortir de l'incarcération mentale dans laquelle ils ou elles se trouvent.

Se poser la question de savoir comment fonctionne ce phénomène d'incarcération mentale en soit même est déjà une volonté de vouloir se défaire de ces faux concepts, pour se libérer et être capables de retrouver ses sources proches d'abord, et lointaines par après.

Ne pas le faire ressemblerait à ce que j'appelle l« ' égyptopharaomaniasawa » qui n'est rien d'autre qu'un gigantesque bond en plein 21 ème siècle, des rives du fleuve Wouri (Douala-Cameroun) à celles du Nil (Egypte) en ignorant que le but de l'histoire c'est aussi d'exhumer les vestiges du passé pour permettre le rapprochement et la rencontre des hommes et des peuples pour construire un présent commun.

Nous sommes conscients de nos origines Kémétites, mais soyons réalistes.

 La négritude, le panafricanisme et tous autres concepts sociaux jusqu'ici crées ne peuvent avoir d'effets durables et constructifs dans 'le Grand Sawa' ou n'importe quel contexte Sawa, si nous n'avons pas compris la nécessité de réconcilier l'historique de tous les peuples du 'Grand Sawa' avec elle même. Le contraire ne serait alors que effets d'internationalisation médiatiques et culturels qui nous font voire mondiale en restant déconnectés localement.

Reference

Browder, T.A (1992) Nile Valley Construction to Civilization Washington: The Institute of Karmic Guidance.

Extrait en italique traduit de l'anglais au Français par Mpèkè Ntonga. A.