BONA SAWA

Le retour de cette déportation s'est fait progressivement. Dès la fin de la guerre donc vers 1919,1920.Une partie du peuple (les Banoho) commémore son retour le 9 MAI, tandisqu'un autre peuple Batanga (les Bapuku) le font le 14 février de chaque année et ceci depuis la fin de la première guerre mondiale. Que fait le peuple en ces dates commémoratives?

Au début du mois de mai, il y a la cérémonie de ITONGO MAI.Les détails de cette cérémonies sont très intéressants. La veille de la grande fête est marquée par la danse du MBAYA et le 9 MAI,l'apothéose avec le grand carnaval le long des artères de la cité balnèaire, terre de nos ancêtres. La tenue arborée est unique, le pagne (NNAMBA MU MAI).Les femmes sont en Kaba et les hommes en SANDJA et CHEMISES blanches longues manches, chaussés de sandales. Des chants commémoratifs sont entonnés pendant tout le temps que dure le carnaval. La beauté de ce déploiement est simplement comparable à la hauteur historique de l'événement. La grande baignade, souvenir et symbiose avec la mer, notre élément naturel est tout un rituel qu'il faut simplement vivre pour le comprendre. C'est ici qu'il faut être un vrai Sawa et non un riverain ou un usurpateur. Le peuple en effet se souvient de ce jour historique ou il revint à nouveau sur la terre ancestrale (VAHé vo BAMBAMBA).

Mayi ma 2006, La fanfare Batanga.

Le soir est marqué par l'OPERA.(MALOMBE),un retracé scénique de l'histoire même devant les chefs, les notables, le peuples et les autorités et invités venant de partout. Après cela;ce sont les réjouissances populaires dans la ville et partout ou les Batanga peuvent se retrouver en ce jour bénit.

Le 9 Mai n'est donc pas une tradition, mais un événement commémoratif voulu  et imposé par  le cours de l'histoire. L'Homme Batanga fête ce jour son retour sur la terre  des ancêtres ,son retour de la déportation, de l'exil. Nous ne voulons point faire cas ici  des pertes en vies humaines qu'engendra cette guerre et ses conséquences. CE PEUPLE PORTE UNE BLESSURE DANS SON AME et ne peut souffrir une banalisation de ce jour fatidique. Seul le ciel et l'humanité pourrait l'en guérir. OVA MOMO WA BATANGA BA LATI;OYENENENDI NA IVONDO.DOMU KA MOTO A MAVAYE IDIMIYE E MBAMBA YA BATANGA BA LATI YEMBEHE NGOKOBI...
DOHI DI WANDO MANGA BONA INE

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Photos: Behouma Julienne, 2006.