BONA SAWA

BONA SAWA

LE TEMPS D'AGIR

EDITORIAL   de Cameroon Tribunes.

 

Le temps d’agir

 

 

 MONDA BAKOA

 [11/08/2006]

 

 

Le Cameroun des villages et des quartiers s’est exprimé. Les uns et les autres ont, pour ainsi dire, vidé leur sac Sans autre intermédiaires que les députés, mais mieux encore, les chefs traditionnels et les responsables d’Ong / associations qui partagent leurs difficultés et leurs espoirs quotidiens. La campagne d’information du gouvernement sur le point d’achèvement dont Maroua constituait la dernière étape hier, leur en a donné l’opportunité.

 

Ce moment rare où ce petit peuple du Cameroun profond côtoie des ministres de la République, s’informe, échange des points de vue avec eux, fait valoir ses perceptions pour le futur la nation, est de ceux qui créent une symbiose entre gouvernants et gouvernés. Ne fût-ce que pour cela, cette campagne ne manquait pas d’intérêt. Lorsqu’en plus, il aura été loisible de recueillir les doléances et les attentes des populations, loin du prisme déformant d’interprètes, de médiateurs ou de tout autre intermédiaire, on ne peut douter de ce que la lumière ait jailli de ce dialogue franc.

 

Qu’attendent donc ces populations du point d’achèvement ? Beaucoup de choses, comme on a pu le constater. Beaucoup trop ? Peut-être, par rapport aux 2544 milliards que va générer la remise de la dette, en plus du budget d’investissement public de l’Etat. Mais des attentes somme toute réalistes, en ce qu’elles portent sur ces besoins primaires que constituent, la santé, l’éducation, les infrastructures de base s’inscrivant dans la lutte contre la pauvreté, fondement de l’initiative Ppte et socle de la politique des grandes ambitions du président Paul Biya dont la finalité est de promouvoir la prospérité et le bien-être des citoyens.

 

Le gouvernement a donc pris la mesure des attentes et par conséquent, l’immensité de la tâche. Il est clair pour tout le monde, que sans être une panacée, le point d’achèvement costitue une bouffée d’oxygène, une chance que le chef de l’Etat dans son message à la nation du 12 mai demandait de ne pas rater. Beaucoup reste à faire, non pas de la part des paysans, bayam-sellams, ouvriers, petits commerçants acteurs du secteurs informel, qui suent sang et eau dans la bataille quotidienne pour la survie. Mais bien plus de la part de tous les acteurs qualifiés à l’initiation de projets éligibles aux ressources Ppte : comités de développement, Ong/associations, municipalités, mais surtout les départements ministériels. A eux, incombe en premier, la charge de transformer les ressources Ppte en ponts, points d’eau potable, réseaux d’électricité, salles de classe, médicaments essentiels, voire, emplois. Pas facile, lorsqu’on sait qu’à ce jour, le Cameroun n’a pu décaisser que quelque 160 milliards sur les 264 générés par l’atteinte du point de décision en octobre 2000. Malheureusement, les procédures quelque peu draconiennes pour des fonctionnaires peu coutumiers de la gestion des projets financés par les bailleurs et leur tiédeur à se décarcasser dans ce domaine qui s’apparente au sacerdoce, comptent selon les experts, parmi les raisons qui expliquent cet écart entre les ressources utilisées et la masse disponible. D’où la nécessité d’imaginer dans les ministères des stratégies permettant de décaisser à temps ces ressources pour la satisfaction de nombreux besoins auxquels ils sont destinés.

 



17/08/2006
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