BONA SAWA

BONA SAWA

Une poetesse Sawa

Jhoyce Oto


Poétesse camerounaise

Jhoyce Oto est la fille du diplomate et écrivain camerounais James Oto. "Notre maison était un véritable salon d'art; avec mes parents, je discutais de poésie, d'architecture, d'arts plastiques et de musique", se souvient-elle... Etant donné la fonction de son père, Jhoyce a beaucoup voyagé à travers l'Europe. Néanmoins, elle se rend compte qu'elle est très attachée à son lieu de naissance : Anthony (une banlieue parisienne). C'est ainsi qu'elle affirme : "Mon rapport avec l'Afrique est le fait que je suis noire." Lorsque, adolescente, Jhoyce découvre le Cameroun et ses grands-parents maternels, elle se rend compte qu'elle est à mille lieues de leurs codes comportementaux. En revanche, elle se sent tout de suite très proche de sa famille paternelle, des liens à la fois métisses, biologiques et culturels. C'est probablement de là que vient son intérêt pour le métissage. Son premier poème, Jhoyce l'écrira à 9 ans, dans le cadre d'un atelier d'écriture en arts plastiques. "Le poème que j'avais écrit pour la circonstance portait sur l'histoire d'un bègue qui réinterprète le monde au restaurant. Pour moi, il s'agissait de faire rejaillir l'esthétique du langage, à travers un bègue. " Déjà, pour la jeune Jhoyce, l'écriture poétique était influencée par une prise de position en art et en architecture. Au cours de son adolescence, Jhoyce a écrit de nombreux manifestes sur l'esthétique et par rapport à la critique de la société. En 1984, elle écrit son premier grand poème manifeste, "Ode à l'aube à Aude". Elle le mettra en comédie musicale près de douze ans plus tard. Son deuxième grand poème manifeste s'intitule "Dans cette France en larmes où tout est dicté". Ce texte est une critique des Noirs vivant en France "qui n'investissent pas l'environnement et qui ne s'investissent pas dans l'environnement". Ces deux poèmes manifestes sont en quête d'éditeur. Pour Jhoyce Oto, le "Printemps des poètes, des Afriques et d'Ailleurs" était très riche étant donné l'étendue de l'âge et des origines des festivaliers. De plus, fait rarissime dans ce type de rassemblements, les poètes ont pu assumer librement leur inspiration, sans le moindre dirigisme.
Contact: jhoceoto@yahoofr



06/07/2006
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