BONA SAWA

BONA SAWA

2008: UNE ANNEE DETERMINANTE ET DE CONCRETISATION

2008: UNE ANNEE DETERMINANTE ET DE CONCRETISATION

 

L'EDITO'REAL DE MPEKE MU NTONGA, BNS TVR Jan.2008

 

 

J'aurai tant aimé commencer cet Edito'Real en fanfare d'autant plus que 2007 pour nous ici dans Bonasawa, démarra sous des chapeaux de roux et se déroula avec le même entrain. Hélas, c'est une fin et début d'année 2008 plutôt teinté de tristesse et d'intenses moments de méditation sur le sens même de l'existence et de notre mouvement : L'idole, l'homme artiste, le Sawa model que nous  recherchions depuis des mois ne me donnera jamais sa pensée sur la musique Camerounaise, le Grand Sawa International et même sur les temps qui changent… La maladie l'avait contraint à être sous la surveillance des médecins et sous la sérénité de sa famille. Eyoum Thomas André, notre Tom Yom's, ce visage emblématique de la musique Camerounaise nous quitte donc pour aller chanter avec nos ancêtres dans le vent qui fait danser les cocotiers, les palmiers, les manguiers, les baobabs, les fromagers et soulève deS vaguelettes sur le fleuve wuri, qui nous ramènent ce souffle qui nous fait ce grand peuple ancien et éternel…

 

De tous les écrans , papiers et hommages qui sont postés à cette occasion, je n'ai pas pu retenir la grosse vague de larme qui se déferla sur mes yeux en lisant les mots de Suzanne Kala Lobè, en « Hommage à un Poète Bantou » partit très tôt. Il faut de l'amour, oui un amour profond qui part d'une pure connexion, mais aussi, provoquer par l'aura de son adressé, pour ressortir des mots aussi remuants...

 

La grande famille Sawa dans le monde a retenu son souffle, la grisaille de l'été n'invite pas la neige, et c'est sur le sourire et la bonhomie de Tom Yoms, qu'on n'imagine pas, ne plus être des notre que nous  surfONs sur la toile. Et il nous a offert son dernier  et le plus beau sourire, comme il savait les faire.

 

Tom Yoms c'était la bonne humeur, qu'il véhiculait aussi et surtout dans sa musique teintée de cette profondeur et cette volonté d'élever nos âmes. L'homme sans cesse en quête de perfection n'a pas eu le temps de nous laisser ici dans Bonasawa, le jus de sa pensée au moment où, nous avions le plus besoin d'elle (heureusement, sa musique joue dans nos mémoires, et nous souhaitons lire encore plus d'hommages sur l'enfant Sawa model de Dibombadi).

 

Que Dibombadi soit donc désormais un lieu de pèlerinage pour cette icône Sawa et Camerounaise qui a marqué en très peu de temps de sa vie nos consciences. (Dans Bonasawa, nous y veillerons).

 

On fait de vrais efforts de sortir de cet état de fatigue généralisé, que procure la disparition dU profil de la taille de Tom, pour tout de même essayer de retracer les grands traits pour 2008, ici dans Bonasawa. Tom c'était un bosseur, un assidu, un déterminé, en sa mémoire nous bossons et vous promettons des choses issues même de cette inspiration de sa disparition subite.

 

Comme le titre de notre Edito' Real l'indique, nous allons passer à la phase la plus déterminant de ce projet qui n'est autre que, la matérialisation de la pensée qui émane de nos entretiens, que ce soient virtuels ou  non virtuels. Le plus dur n'est pas d'avoir des idées, mais c'est de les mettre en application. Et sur cette équation, nous avons opté pour un travail de filtrage intensif, et extrêmement rigoureux pour ne pas tomber sur des faux pions et des noyauteurs et noyauteuses de synergies. C'est difficile de mettre tous les cerveaux pensants Sawa sur la même boite, c'est pourquoi nous utilisons une approche qui évite un mélange et confusion de genre, entre sentimentalisme, clientélisme, familiarisation abusive qui riment avec nombrilisme et qui ne font pas bon ménage avec objectivité et pragmatisme dans l'action (en ce qui est de notre réalité comportementale Sawa).

 

C'est une année déterminante car nous sortons enfin, des connections et déconnections virtuelles pour générer et mettre sur pied des projets qui nous font enfin aimer être ce grand peuple Sawa là, qui part de Campo à Bakassi. Le Sawa est pluriel. Nous sommes des descendants d'une même famille, qui a évolué (car elle est intelligente, elle a une pensée collective) et qui est fier de montrer au monde sa diversité et son exception culturelle Sawa. Au fait, c'est quoi l'exception culturelle Sawa ? En existe-t-il une? Si oui, qu'est ce qui la caractérise ? Qu'est ce qui la définit ? Que faisons nous pour la protéger, la viabiliser, et l'offrir avec fierté au monde comme notre contribution à la culture universelle ?

 

Nous voulons, concrétiser certaines idées maîtresses de notre projet par des événements qui amorcent le début d'une ère Sawa dans son aspect le plus large, je veux dire international. Nous voulons simplement nous prendre en main et faire comprendre à nos congénères l'importance quasi cruciale de cette volonté de faire ainsi, en ce 21 eme siècle.

 

Notre projet reçoit un soutien des personnalités clés de la culture et le développement Sawa du Cameroun et de l'outre atlantique qui ne cesse de grossir. Avec eux, et elles, la pirogue du Grand Sawa International prend donc le large. Je vous promets que nous allons nous organiser et même contraindre la réorganisation de certaines structures mentales et intellectuelles existantes pour redynamiser la pensée Sawa. C'est de cette pensée Ngondoènne qu'est née le Grand Sawa. Nous devons retourner à cet art de penser, d'interroger le passé, de parler le langage ancestrale dans son aspect télépathique, afin de collaborer de façon effective, pour la durée et ainsi extraire le suc de ce qui nous fait Sawa ; sans vouloir être qui nous ne sommes pas, (car voulant vendre nos produits culturels qui ne reflètent rien de notre culture Sawa même, et de ce point de vue manquent d'originalité et n'attirent plus que peu d'acheteurs internationaux et même locaux.) Dieu merci, on a des talents qui montent, et qui ont compris les enjeux des temps modernes, qui ne vacillent pas dans des concepts qui trahissent l'hésitation, l'incohérence  avec pour résultats des produits culturels superficiels, sans essence. 

 

Seule la profonde exploitation de la pensée Sawa et Africaine, (a ne pas confondre avec l'histoire passive ou les philosophies empruntées,) nous donne tous le sens d'une créativité effective pour ce 21 eme siècle.  Il faut savoir désormais apprécier l'originalité de la création artistique en tenant compte du paramètre de l'esthétique Sawa et Africaine de chaque concept. Cette esthétique se trouve aussi dans la pensée du Ngondo, qui nous rappelle que nous sommes, nous  étions et nous sommes toujours, mais que nous devons reconstruire la part de notre existence qui nous fait être contreproductifs pour un avenir plus prometteur.

 

Certains intellectuels ont commis cette grosse erreur en embrassants  les cultures occidentales, ils ont relégué la notre à sa plus historique expression pour soit disant faire du « modernisme » puis après du « métissage » et voir même rien du tout. Certains des notres ont appelé notre culture traditionnelle du folklore. Ils /elles l'ont aussi empaqueté dans « le métissage ». Mais, le métissage, ça se dose après en avoir pris conscience ; on peut alors l'intégrer en soit en fonction de son propre contexte. Nos grands philosophes n'ont jamais voulu reconnaître que l'art de philosopher existait déjà chez les Africains avant leur rencontre avec Socrate. Ils n'ont pas pu suffisamment penser pour réaliser qu'en leurs parents et communautés se trouvaient et se trouvent des penseurs. Ils n'ont pas aussi suffisamment pensé pour réaliser qu'ils pouvaient se servir des outils de cette sciences pour interroger, comparer ou renforcer, revaloriser notre art de questionnement à l'africaine…  Ils se veulent des pionniers de la "philosophie Africain"e a cet effet il faut faire place a la postérisation tout azimut. Mais hélas, grâce à la disposition massive de l'information et des données longtemps dissimulées, sur la toile on découvre enfin la vaste et systématique corruption de la pensée Africaine qui commence a faire jour. On se rend alors déjà compte que les philosophes Africains ont écrit plus qu'on ne les a vue dans les communautés a organiser des rencontres avec les plus démunis loin des sales de conférences a entrée payante, a public de béni oui oui (fans, et fantasmés par l'art des mots/des concepts et du je suis éloquent, adulez moi, le spectacle intellectuel des colonisés, le charlatanisme intellectuel a l'africaine…). Vue la pureté, la beauté de la philosophie, on ne peut pas l'associer à quoi que ce soit d'Africain, nous disent t-ils. Il faut copier les autres pour faire notre développement, nous disent t-ils. Après plus de trente années de philosophie Africaine, nul ne peut dresser un bilan réel de son apport dans le développement durable de nos pays. L'art de faire la politique serait différent au Cameroun si cette philosophie se servait de théories synthétisee avec les réalités Africaines ou simplement nées de cette réalité.

 

Ce que nous apprenons néanmoins et heureusement en ce 21 m siècle, c'est que nous ne pouvons pas toujours copier des autres ignorants notre contexte culturel a nous qui reste Africain d'abord. De cette indécision et confusion de nos philosophes, et autres hommes de pensée, est mort le mythe du Ngondo, cet art de penser Sawa d'abord, car ayant en notre sein des défenseurs de disciplines qu'ils ont absorbé  comme certains boivent du champagne avec l'espoir de les faire blanc/occidentaux. Cela a bien évidemment démontré dans ce camp, des limites intellectuelles de penser et de faire penser pour une viabilisation de la pensée Africaine colonisée et même impérialisée qui suit le gouffre de la mondialisation car, n'ayant point de repaires autres que occidentaux, qui plongent beaucoup d'œuvres de créations dans la confusion généralisée du néo-libéralisme.

 

Voila une piste qui démontre l'une des sources de l'affaiblissement du Ngondo dans son aspect intrinsèque. Pourquoi verrons nous l'aspect philosophique de la pensée Sawa à travers le Ngondo.  Pourquoi chercher la beauté dans le Ngondo ?

 

C'est pourquoi, cette année va être l'année de la Ngondoïsation de la pensée Sawa, pour retrouver un brin de cohérence avec nous même. Au lieu d'aller chercher chez les autres des éléments culturels qui nous aliènent, créons, concevons, c'est le même cerveau qu'ils ont que nous avons. Osons des choses originales, non pas des recopies et des récitations. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas comparer notre travail à celui des autres. L'intelligence est une énergie humaine qui malheureusement est contrôlée par les occidentaux car ayant été les premier a trouver l'aspect commercial des concepts et de l'imposer.   Ils ont appelé cela philosophie par exemple etc. et etc.

 

Le Grand Sawa International se doit donc d'être la turbine qui veillera sur la revalorisation, la préservation et protection, le maintien et le développement durable des peuples du Grand Sawa et du Cameroun tout entier. Cela commence par notre façon de penser en ce 21 eme siècle. Nous ferons tous mieux si nous allons en profondeur et avons le courage d'accepter que nous avons tous, la lourde responsabilité de reconstruire notre facon de penser pour laisser un héritage plus cohérent aux jeunes et prochaines générations du Grand Sawa. Ce travail est en cours ici dans Bonasawa et nous n'allons pas vous décevoir.  Nous communiquons sur des dimensions qui sont celles  de nos ancêtres avec les outils de la modernité. La pensée Sawa s'émeut sur la toile. Si vous y pensez, donc, vous êtes, comme nous d'ailleurs…

 

Bonne Année 2008 !!!

AVEC NOS SINCERES REMERCIEMENTS A MUNTU VALDO POUR CE CLIP. REFRESHING!

 



04/01/2008
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