BONA SAWA

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ADN, rafles, recensements, stigmatisations raciales : Une France du Déjà vu ?

ADN, rafles, recensements, stigmatisations raciales : Une France du Déjà vu ? 
26/09/2007

Décidément la France officielle n'arrête pas de surprendre. Tant par l'unanimisme de son bloc d'intellectuels médiatiques rangé, à quelques exceptions près, docilement derrière les envoûtements de «l'hyperactif» président absolument partout, télé, radio, presse papier, Internet, son effigie trônant quasiment sous la voûte céleste hexagonale, comme dans toutes les bonnes dictatures euro-africaines, communistes, ou fascistes. Avec l'approbation simili critique naturellement et enthousiaste des dépositaires de l'ordre du politiquement correct… Quelque chose qui aurait une vague [?] ressemblance, une rime légère avec pouvoir personnel, culte de la personnalité. Les gadgets du président, sa famille, ses amis riches, ses loisirs étant non pas imposés -terre de liberté obligent- gracieusement offerts aux citoyens qui n'ont pas mieux à attendre. Seul un candidat malheureux à l'élection présidentielle François Bayrou s'ose à le faire remarquer aux journalisteurs qui désormais se moquent pas mal des millions de Français qui ont voté pour lui.

De toute façon les sondages, comme ailleurs les motions de soutiens des partis uniques, répondent à chaque sourcillement désapprobateur par le plébiscite d'une catégorie politiquement commode et finalement bonne joueuse, laissant systématiquement parler les instituts d'enquêtes d'opinion à sa place, «Les Français».

 

Mais la fausse ressemblance ne s'arrête pas à la comparaison des médias d'un Mobutu au service de Papa Maréchal, ou d'un journal gouvernemental «Cameroun Tribune» affublé depuis bientôt trente ans de la photo de son excellence Paul Biya président du Cameroun deuxième père de la Nation, relevée par une pensée lumineuse de l'Homme qui n'arrête pas d'envisager le Renouveau pour demain.

 

Non désormais en France, le brouillage est total, les affaires de mœurs des hautes sphères mêmes présidentielles courent les rues comme chez Bokassa à la grande époque ou chez Bongo Ondimba à toutes les époques depuis 40 ans. Passe encore. On parle, plus gravement, l'air interloqué par la surprise suscitée par la légèreté avec laquelle des sujets lourds sont abordés, de recensements d'enfants sans-papiers à l'école, de fichage ethnique de délinquants des banlieues -ces fameux grands noirs qui font peur à tout le monde-, de tests ADN sélectionnant l'entrée sur le territoire français. Autant de régressions citoyennes en piqué qui il y a peu auraient retourné le pays des Droits de l'Homme dans tous les sens, le souvenir de ces mêmes pratiques sous le joug nazi étant encore vivace à juste titre.

 

Peut-être les Bien-pensants ont-ils compris qu'il ne s'agit que de chasser, d'effrayer, d'excréter quelques Nègres nouvellement antisémites, communautaristes et racistes antiblancs selon les expertises peu chères de Taguieff ou de Finkielkraut. Rafraîchissons la mémoire à ces savantes têtes couronnées et ivres de reconnaissances institutionnelles. Les fascismes ont toujours commencé par les plus faibles. Or à cette aune, on ne s'arrête jamais d'en découvrir et nul ne saurait dire à l'avance les circonstances conjoncturelles, crise économique, tensions internationales, volonté d'exister d'un gouvernement, etc., qui pourraient faire déraper la machine. Et lorsque c'est le cas, les protections collectives ayant sauté pour l'un, il est difficile de les rétablir pour les autres. Manipuler l'imaginaire de la pureté raciale, ainsi que se l'autorisent par «culture» tous les extrémismes fascisants avec une panoplie allant de l'incrimination des cultures «inintégrables» expression décalée pour «inférieure», inassimilables au modèle égalitariste français selon un ancien ministre, une stigmatisation spectaculaire des ceux qui ont le moins de relais et de poids politique est très souvent une assurance de dérive vers le non-droit.

 

C'est peut-être pour cela qu'il n'est pas sage de laisser traîner des odeurs de poudre, des étincelles aussi inflammables que l'oblitération des droits fondamentaux, les jugements racialistes, les déclassements de cultures, ces cultures africaines qui prédisposent à la criminalité où qui ferment à l'intégration. Une lecture rétrospective des littératures de l'horreur ne serait pas mal venue, pour comprendre la barbarie négrière, celle qui frappa l'Afrique australe et le génocide des hereros annonciateur de la version nazie de crimes déjà vus chez les Nègres.

 

Il se passe de bien drôles de choses par cette patrie des Droits de l'Homme qui tergiverse avec la pureté génétique, pressure jusqu'à la défenestration ceux croient en elle et qui souvent s'exténuent à contribuer avec peu de droits à la création des richesses. Mais, si tout le monde ne dit rien c'est probablement qu'il n'y a rien à dire. Hallucination collective avant le cauchemar ? 

Afrikara



28/09/2007
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