Decouvrez le nouvel album de ROMEO DIKA
Cameroun: Nouveauté - Roméo Dika règle ses comptes au "G11 "
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(Yaoundé) 21 Août 2008
Publié sur le web le 21 Août 2008
Justin Blaise Akono
Le chanteur vient de sortir un opus engagé contre " Les voleurs de la République ".
La lutte contre les prévaricateurs de la République est d'actualité. Et, c'est la musique, principalement le Reggae que le chanteur Roméo Dika a choisi pour mener son combat. Sans avoir les Rastas, mais, il emprunte à Bob Marley, Alpha Blondi ou, plus près Tifen Jah Fakoly pour relayer les cris des étudiants, du peuple qui affiche sa misère pendant que " Les voleurs de la République sont en liberté. On en a mare ", lance Roméo. Il martèle dans cette première plage du disque, " Les voleurs de la République" que " les voleurs seraient du groupe du G11 " et estime que " La lutta continua" : le titre de son nouvel album. A travers cette première chanson, R. Dika affiche son engagement avec un brin d'humour. D'ailleurs, en faisant recours à un imitateur du chef de l'Etat, il fixe le décor de son discours.
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Il adoucit la situation de misère, chômage et plainte des Camerounais avec un Makossa originel tel que on l'entend depuis quelques années, " Ebol'a Ndjockmassi ". Mais, avec la même force contre les acteurs "des ambitions politiques démesurées " qu'il appelle membres du " G11 " et décrit comme " des prétendus dauphins qui se transforment en requins dévorant tout sur leur passage, amassant des fortunes afin d'organiser la prise du pouvoir, convaincus d'avoir un destin présidentiel ". Dans une envolée propre à Eboa Lotin, l'artiste qui installé à Yaoundé décrie avec véhémence le népotisme régnant. C'est peut-être sur la pochette du Cd où il remercie certaine personnes qu'on pourrait comprendre ses motivations : "... A Joseph Charles Ndoumba, vrai repère moral dans notre continent en perte de valeurs où, l'ésotérisme et la dépravation semblent devenir le fondement de toute évolution sociale... "
Comme une alternance entre le Makossa et le Reggae, Louis Roméo Ndoumbe Dika tire les oreilles au "Journalisme poubelle ", accusé de participer aux règlements de comptes, du fait de la succession qui, selon lui est désormais ouverte. Concernent sa rengaine contre la presse, ce n'est pas une innovation. L'ancien secrétaire général de la société civile national des droits d'auteurs (Socinada) dont la gestion avait été décriée, estimait que la presse s'intéressait trop à lui : " Lundi Cameroon Tribune, Mardi Nouvelle Expression, Mercredi Le Popoli, Vendredi c'est Ivoire soir ", pour se rappeler cette célèbre chanson " Ma vie à moi est devenue un carrefour".
Les autres chansons semblent accompagner les trois premières. Comme si Roméo Dika ne voulait pas se contenter d'un album de deux chansons pour coller à l'actualité : l'opération épervier. Les rythmes variant entre le Makossa, en grande partie, parfois très dansant, souvent tempéré ; le zouk love " A mun'am Teshi ", et ce Reggae qui ouvre les hostilités. Roméo, contrairement à la mode, ne fait pas de louanges, à longueur des chansons, de certaines personnalités. " La lutta continua ", à la seule lecture de la pochette, qui met plus en exergue le nom de Roméo Dika, qui s'est autoproduit, bénéficie de la présomption de qualité et l'envie d'écouter le produit de cet assemblage de professionnels. Outre Roméo et Ernest Mvouama reconnus pour leurs qualités de musiciens depuis près de deux décennies, l'on retrouve deux célèbres bassistes Ntoumba Minka et Jean-Paul Lieutcheu auxquels il faut ajouter des noms devenus célèbres dans les milieux de la musique camerounaise. Notamment Gabriel Mayo et Bobby Nguime à la guitare, Victorien Essono, Tony Moussinga et Aubin Sandjo aux claviers ainsi que Nono Flavie aux chÅ"urs. Roméo Dika a gardé sa philosophie : des textes en français, pour les principales chansons, compréhensibles par tous.
Album : La lutta continua
Sortie : Août 2008
Auteur-compositeur:Roméo Dika
Titres : 12
Rythme : Reggae, Makossa, etc.
Production : Dri Production
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