GRAND SAWA NOUVEAU: DES VALEURS A RETROUVER ET A DEFENDRE POUR UN MONDE AFRICAIN CONTEMPORAIN PLUS COHERENT
GRAND SAWA NOUVEAU: DES VALEURS A RETROUVER ET A DEFENDRE POUR UN MONDE AFRICAIN CONTEMPORAIN PLUS COHERENT
Mpeke Mu Ntonga. Londres, ce 02/02/2007
La quête de pouvoir et de domination des un sur les autres reste chez les humains un principe bien connu. Cela est tout aussi visible avec beaucoup de mouvements de pensée, pseudo églises 'nouvelles' et sectes, qui essaient tant bien que mal de s'accaparer une certaine audience et légitimité dans le monde Africain contemporain. En revanche, le Grand Sawa Nouveau est, de la panoplie des mouvements de la pensée Africaine qui émergent ci et là, celui qui se veut être en totale inadéquation avec cette façon d'approcher les choses en ce 21 eme siècle. Le Grand Sawa nouveau n'est pas une église ou une secte qui n'existerait et n'aurait de légitimité que si elle faisait foule. Une foule hélas, prête à se faire gaver d'éléments culturels bourrés de gras, filtrés de toutes substances nutritives intrinsèques, édifiantes ; leur essence même.
Quelques Clarifications :
Le Grand Sawa Nouveau se veut être un mouvement d'éveil intellectuel de la conscience des Sawa planétaire. Il se doit d'être une démarche individuelle d'exploration de ses origines et non, une imposition de celles–ci par des tiers. Le Grand Sawa nouveau se doit d'être une tendance inquisitive, critique et incitatrice à l'action de développement. Il ne saurait se définir que par des considérations géographiques actuelles ou iconographiques. Comme si nous ne savions plus qui nous sommes et où nous étions avant d'être où nous sommes. Il semble important de redéfinir certains paramètres qui, justement, aident à soutenir, et éclairer cet aspect des choses. Sur la toile (Internet), nous avons un florilège de littératures d'histoires et autres Sciences Sociales, brillements écrites par des Africains, qui, à leurs niveaux prônent un sens de l'exploration de nos profondeurs[1]. Ces articles exhument les origines, les vécus du monde Africain, comme c'est le cas avec les peuples du Grand Sawa. Ce qui par ailleurs, a pour visée de nous aider a retrouver nos repaires et bien plus important, notre estime propre. Le Grand Sawa Nouveau c'est donc cette quête de soi par une compréhension de soi dans un sens local mais bien plus large aussi.
Le Grand Sawa Nouveau, se doit d'être aussi, la reconnaissance et la célébration avec ceux et celles qui reconnaissent, acceptent ces éléments communs d'entre eux, dans un monde Africain qui se veut converger vers sa source primaire. C'est pourquoi, nous devons être ouverts et réceptifs à toutes tentatives de rapprochements basés sur des éléments fondamentaux qui retracent nos origines communes. Le Grand Sawa nouveau se veut être un exemple, un outil, une ressource, une démarche réconciliatrice, une dynamique, une nouvelle approche de travail communautaire des Sawa avec eux-mêmes et avec les Africains qui se le reconnaissent et le souhaitent pour une meilleure compréhension, intégration et influence dans un monde africain en développement.
La piste des éléments matériels et des valeurs communes
Le Grand Sawa Nouveau avec cette volonté de systématisation de l'exploration (l'interrogation) reste ouvert à tout travail qui va dans ce sens ; car, pour peu qu'on soit du Rwanda de la Guinée équatoriale du Zimbabwe, ou de la Martinique (Antilles) ou de la Dominique (Caraïbe), ou de Bahia (Amérique du sud) par exemple, quelques éléments de l'ordre sémiologique ou alors linguistique voire même anthropologique nous rapprochent d'un peuple du monde Africain quelconque ; de ce fait même, nos souches et nos origines. Le tout n'est pas d'être pris de panique devant cette réalité des choses (comme c'est souvent le cas), mais plutôt se laisser aller à l'appréciation de cette retrouvaille qui ne saurait être que le début d'un nouveau voyage dans ses propres souches et origines, la découverte de soi-même.
Nous devons donc être prédisposé à reconnaître et accepter ces éléments qui nous disent qui nous sommes et qui nous avons été. N'eut été le fait qu'ils émanent ou sont reproduis par un ou des véhicules (personnes) considérés comme étant « étrangers » à notre espace géographique…N'a-t-on pas vu et entendu souvent les Congolais être considéré comme des « étrangers » dans le Sawa land Camerounais et vise versa ? N'a-t-on pas vu ou entendu des Africains être considéré « d'Africains » par certains Antillais et autres caribéens et vise versa des Antillais être traiter de « Mikokè » par certains Sawa? N'a-t-on pas entendu ou été témoin des histoires des Sawa qui mettent leurs frères, sœurs, neveux ou nièces voir mêmes parents dans la rue, ou les exposent à la police de l'immigration en occident ? Les exemples dans notre monde Africain contemporain sont légions et parfois laissent de honte. Voici des types de comportements auxquels nous devons commencer par fustiger. Simplement, en initiant la conceptualisation d'une nouvelle façon de nous regarder entre nous dans un contexte local (Sawa land par exemple ) et ensuite dans un contexte plus étendu avec en corollaire notre, monde Africain contemporain.
Pour cela nous devons dans nos articles, exposés et discours qui font allégeances au Grand Sawa Nouveau, au panafricanisme, à la Kamitude, à la créolité, la Sawanité ou à la Sawanitude…, insérés des mots clés ou concepts qui riment avec valeurs humaines communes, devant influencer une nouvelle conceptualisation de notre monde Africain contemporain. Faute de quoi, nous ne contribuons en rien au développement des communautés où nous vivons, encore moins celui de notre monde Africain contemporain. Le trop plein de littérature mise à notre disposition sur la toile, ne servira alors qu'a du divertissement et ne nous retiendra que dans la superficialité qui profite aux mercantilistes du 'tout culturel'.
En plus et malheureusement, ces nouveaux outils de communications (sites internets et blogs) ne font pas que de nous aider a retrouver ces éléments matériels et valeurs communes, mais aussi, ils exposent une absence de maturité intellectuelle, voir même éducationnelle basique de certains, cachés derrière des pseudonymes qui leur permettent de polluer la toile par des articles qui font éloges au tribalisme et au retranchement des peuples du monde Africain contemporain, les uns contre les autres. Ceci avec des 'paradigmes nouveaux' ou encore des concepts a peine articulés ou alors mal articulés.
La Kamitude dont Pierre Nillon[2] se veut être le créateur, doit se doter de moyens et outils intellectuels susceptibles de l'aider a voir l'idée qu'elle défend bien plus au delà des pyramides d'Egypte et plus prêt malheureusement en posant le problème Antillais et du monde Africain d'une autre manière. Il faut que l'individu se voulant Kamite reconnaisse d'abord qui il/elle est, là où il/elle est, et qu'il/elle ait le courage de remonter ses origines ce qui l'aidera à se reconnaître, s'accepter là où il est pour mieux se développer et immerger dans le monde Africain contemporain, qui se développe.
Le concept de la créolité ne doit pas être ignoré, ou alors répudié, mais plutôt exploré en reconsidérant les origines ou souches de son contenu. Une sagesse Sawa Batanga dit que le roseau a des racines, « Nlongo andi na tina ». Le drame de la créolité, la Kamitude et la Sawanité, c'est qu'elles renient ou alors ignorent au départ certaines de leurs souches ou origines ; ou encore elles choissent ce qu'elles considèrent comme étant leurs origines ou souches. Ce n'est pas en finissant avec nos tribus qu'on retrouve son identité ou alors qu'on véhicule des valeurs de vie commune effective pour maintenir l'équilibre du tissus social du monde Africain contemporain. C'est en interrogeant ces produits (concepts) de l'intelligence du monde Africain contemporain qu'on parvient a les épurer de certaines aspérités afin qu'ils soient digestes pour un plus grand nombre.
La Kamitude présentée par le cher Pierre Nillon expose alors des signes d'inconsistance qui laissent choir une volonté de dogmatisation de la pensée du monde Africain contemporain. Ce a quoi il faut faire très attention et s'abstenir. Ce n'est pas en reconvertissant le monde Africain contemporain avec des approches dogmatiques qu'ils se libéreront du joug de l'ignorance et du sous développement. Mais plutôt c'est en donnant a chacun la possibilité de réfléchir sur les problèmes de notre monde avec son propre intellect, mais aussi lui laisser le choix de décisions, que cela sera possible. Notre rôle doit être de faciliter la canalisation et le développement de la pensée du monde Africain contemporain non pas lui imposer une direction unique, un seul outil, une seule ressource et de ce fait même l'obstruer.
Mieux, la Kamitude gagnerait beaucoup si elle regardait les choses en profondeurs et sur un plus large schéma. Ce n'est pas en citant les grands noms qui font le monde Africain contemporain, qu'on comprend la subtilité de ce monde Africain contemporain et ses perspectives de survie. C'est plutôt en inspirant une exploration profonde du monde Africain contemporain dans un aspect holistique pour les Antillais/Caribéens, Sud Américains, Africains Américains et même, Afropéens et vise versa pour les Africains du continent vers sa diaspora (lorsqu'on réussit a se faire cette l'opportunité) que nous sortirons de toutes nos confusions.
La Kamitude ne retrouvera ses sources en brûlant les étapes du processus d'exploration de l'itinéraire de ses origines. Elle ne les retrouvera pas en évitant les obstacles du processus d'exploration de ses origines pour aller se figer virtuellement (ou spirituellement) en Egypte où elle fait éloge de sa provenance et avoir ses pieds aux Antilles ou en France métropolitaine. Après avoir reconquis l'Egypte des pyramides et des pharaons, s'être affublé des noms pharaoniens et démontrer son admiration devant tout ce chef d'œuvre civilisationnel (produit de nos ancêtres), que lui restera t-il a acheter et à revendre de cette Kamitude?
Ne confondons pas construction de notre monde Africain contemporain avec des règlements de comptes personnels, un exercice que certains web masters et prêcheurs de la toile se plaisent à nous offrir malheureusement. J'ai toujours eu un malaise quand je découvre dans certains sites Internet Sawa et Africains des contenus qui ont des allures d'incrimination, d'accusation, de discrimination et d'isolation. Cette forme d'utilisation de l'histoire du monde Africain contemporain fait preuve d'amateurisme et d'ignorance notoire de la lutte que nous menons.
Des efforts sont fait par certains concernés. Nous les saluons vivement et les encourageons ardemment. Cependant, beaucoup reste encore à faire, et nous devons tous nous y mettre. Dans BonaSawa, le mouvement du Grand Sawa Nouveau tout comme celui du Monde Africain Contemporain prennent formes sans slogans de retranchement, ni moins, de globalisation tout azimut, encore moins, de discrimination. Il y en va de notre avenir dans un monde qui devient de plus en plus complexe. Pour cela, l'utilisation des outils tel que le Grand Sawa nouveau, sont a recommander vivement. Fuir en avant avec des concepts qui font mieux dans la vente de quelques casquettes et de la recherche de postérité, et non dans le rapprochement de toutes les tendances qui constituent le monde Africain contemporain n'est pas non plus la solution idéale.
http//bonasawa.blog4ever.com
[1] Visiter le site Internet Africain Afrikara.com
[2] Voir son site Internet: http://pierre-nillon.com/ethnies.htm visité ce 02.02.2007
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