Douala dans l'eau
Déluge sur la ville | ||||
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De tous les sites touchés par les pluies d’hier, Ngangue, Bonapriso et New-Bell sont parmi les plus inondés.
Beaucoup de travailleurs résidant à Douala 2e ont eu du mal à rejoindre leur lieu de service hier. A Ngangue par exemple, la pluie commencée peu après 7h du matin a condamné la principale voie de sortie du quartier en direction des centres administratif et commercial. Alors qu’après trois heures d’averse continue le ciel gouttait déjà moins, on pouvait constater l’ampleur du sinistre. Au carrefour Fatime Hôtel et ses environs, la marée dépassait les 10cm. Et au fur et à mesure qu’on progressait en direction de la chefferie de Bonapriso, le scénario empirait. De nombreux véhicules étaient d’ailleurs complètement engloutis, pour avoir essayé de braver les flots d’un torrent en furie. Dans les habitations, la montée des eaux a contraint plusieurs foyers à déménager précipitamment leurs affaires. Des lits déplacés par les flots, des placards abîmés, des documents et vêtements mouillés, et même aura-t-on appris, une fillette emportée (avant d’être repêchée), sont autant de conséquences qui ont mis les populations dans une colère qui a entraîné un florilège de récriminations.
" Le délégué du gouvernement était ici il y a cinq ans et nous lui avons montré ce qu’il fallait faire pour résoudre ce problème. Et il a solennellement promis détruire les habitations qui faisaient problème. Il n’en est rien et voyez où on en est aujourd’hui ", gueule un riverain, les jambes trempées jusqu’aux cuisses. En effet, ces débordements qui n’en sont pas à leur premier avènement (même si là, l’ampleur est montée d’un cran), seraient le fait des " capos " qui ont construit villas et immeubles en bordure de drain. C’est ainsi que le Bertaud s’est trouvé obstrué, empêchant toute possibilité d’écoulement des eaux. " A partir de l’avenue des palmiers, il faudrait orienter les caniveaux en ligne droite ", suggère un autre. " Mais personne ne nous écoute ", conclut-il.
Abraham Tchato, le maire de Douala II est rapidement descendu sur les lieux pour constater l’ampleur du sinistre. Retroussant son pantalon et n’hésitant pas à se mouiller jusqu’aux hanches, il n’a pas hésité à faire le tour de la zone inondée, avant d’adresser des mots de réconfort aux populations, qui semblaient ne l’entendre que d’une oreille. " Je vais saisir immédiatement le délégué du gouvernement qui lui, peut-être peut aider à résoudre ce problème. Ceux qui ont construit sur le drain ont tous des titres fonciers qui leur ont été délivrés et je ne peux prendre sur moi de faire détruire une maison ayant un titre foncier. Mais jusqu’à quand va-t-on laisser les populations d’un quartier résidentiel aussi important exposés de la sorte. On doit s’assurer que les gens ne sont pas sur les drains avant de les laisser construire où que ce soit ", a déclaré le magistrat municipal.
Source Cameroun Tribunes,2006
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