BONA SAWA

GRAND SAWA MAINTENANT QUE TA VOIX  SE FAIT AUDIBLE, VOICI QUE TA SAGESSE ANCESTRALE REVIENT.

 Par Mpeke Mu Ntonga, ce 18.06.2006

 Nous sommes tous au moins d'accord sur le fait qu'il y a une urgence qui nous pousse, les uns les autres avec différentes tendances à vouloir d'un Grand Sawa. Cette volonté est le fil d'Ariane qui nous motive  et nous guide. L'existence de cet espace social  en ligne (Bona Sawa the Sawa Land) est une preuve qu'il existe un problème Sawa que nous voulons exposer et non pas élucider a demi mots ou avec une langue de bois. Nous n'avons qu'a peine mis nos efforts communs en marche que nous commençons a avoir des résultats impressionnants. Pourquoi ne pas en être fier ? Pourquoi ne pas vouloir continuer ensemble cette exploration de nous même que nous avons amorcé ? Pourquoi ne pas vouloir faire encore mieux ?

Nous  voulons de cet espace,  non pas seulement un lieu ou des nostalgiques de culture viendraient se voir divertis. Nous avons surtout voulu faire savoir qu'il existe des situations Sawa partout dans le monde ou se trouve des Sawa. Des situations que nous voulons tout simplement ne plus voir perdurer car elles sont les raisons même de nos divisions. Pourquoi aller chercher loin des exemples ?

Cet espace est né d'une volonté de pallier à ces maux qui minent la création du Grand Sawa. Nous ne croyons pas que ce qu'il nous faut à l'heure actuelle c'est de construire des concepts qui ne nous éloignent plus qu'ils ne nous rapprochent. L'exercice de la construction voire même de la reconstruction ou de la maintenance des communautés ou des peuples ne saurait se faire qu'avec seules des notions de droit ou des sciences de communication. C'est un exercice d'autant plus sensible comme l'est cet ensemble Sawa même, pour que nous sachions faire avec du concret et voire meme, basique. Il faut donc à ce que je sache y aller avec quelques outils à mon avis qui sont plus fédérateurs et adaptés a nos différents problèmes. Nous ne proposons rien de magique ici, qui changera nos mentalités en un jour ou deux. Nous souhaitons tout simplement que chaque Sawa qui a une émotion une douleur ou une joie dans son âme l'exprime ou la partage avec nous. Nous ne voulons pas ici faire dans la tolérance de ce qui ne le doit pas, c'est  pourquoi, nous dérangeons certains, mais au moins nous les poussons a être des Sawa différents qui sortent de leurs vieux clichés pour parler un différent langage. Un langage simple de Sawa, sans détours ni moins mimétisme. Nous vous montrerons un jour, preuve à l'appui de l'impact de notre action grâce a cet espace social en ligne sur nos peuples Sawa. Suivez nos leaders qui s'autoproclament.

C'est claire cristal qu'il nous faut viabiliser notre ensemble commun Sawa, notre Grand Sawa. C'est un héritage de nos ancêtres et parents. Malheureusement, ou heureusement, cela nous conduit a notre passé qui n'est pas que rose du tout. Cependant nous devons trouver un moyen de le transcender sans pour autant l'ignorer ni moins le comprendre. Certains l'explorent avec beaucoup de talent et passion, cela est important et contribue d'une manière ou d'une autre à cette reconstruction, si ce passé n'est pas contradictoire ou source de désapprobation des autres. Il devient alors, le serpent qui se mort la queue. Nous apprenons néanmoins pour l'essentiel que nous Sawa, avons en commun beaucoup d'éléments sociaux qui nous font voire des ramifications séculaires  et même très proches. Il faut remonter non pas seulement à l'époque de l'esclavage et de la colonisation pour comprendre d'où nous venons tous. Nous ne devons pas simplement lire les histoires écrites par les occidentaux avec pour seul but de faire de nous des éternels asservis et béni oui oui. Nos Histoires sont plurielles, contradictoires parfois. Il faut donc comparer ces histoires, les analyser de façon critiques et non pas comme des sources de divertissement car écrites avec des mots fascinants qui vous font oublier qu'il ont une valeur psychologique de vous captiver et vous détourner par après vous laisser dans le trouble. Tenez par exemple, quand vous lisez l'histoire Camerounaise par des anglais, vous trouverez beaucoup de différences par apport à celles écrites par des allemands, français et hollandais par exemple. Dans certains, vous trouverez cependant, non pas seulement un langage de dominant tenant et insistant à l'être, mais aussi une certaine authenticité qu'ont décrypte assez clairement. Chacun a mon avis doit faire ce travail. Il existe aussi  des œuvres d'auteurs Africains et Camerounais qui relatent notre histoire. Seulement, il y a la aussi le risque de retrouver des recopies de l'histoire  (occidentale) qui nous pousse a nous auto sous-estimer. Tout le dilemme de l'histoire de nos peuples est donc là. Nous ne devons pas pour autant perdre de vue que nous devons réécrire cette histoire, non pas en utilisant les formules occidentales qui avaient des objectifs précis de domination, et de d'humiliation,  mais plutôt en réécrivant cette histoire avec pour objectif, le rassemblement, la réconciliation, l'échange et l'acceptation de l'autre dans sa différence. Pour reconstruire le Grand Sawa, nous devons donc revoir ce passé tout en essayant de le comprendre,  l'accepter, mais aussi de s'en servir comme source sacré   où  nous retrouvons la force collective, non pas une source de ravivement de vielles querelles ou rivalités.  Tout ce que nous avons lu jusqu'ici nous révèle heureusement que nous sommes issue d'un seul et même ancien peuple africain.

Le problème Sawa, comme nous l'avons dit à l'introduction existe. Dans cette espace social en ligne des Sawa, Bona Sawa, nous ne voulons pas l'aborder avec la langue de bois ou une quelconque forme de manipulation enveloppée dans des rhétoriques et des tournures de styles incompréhensibles. Le drame des Sawa tout comme de beaucoup d'Africains s'est qu'ils sont encore victimes des méthodes de l'esclavage psychologique de la colonisation et aujourd'hui des ravages de celles du capitalisme et néo-libéralisme, qui en eux rongent et sont  appréhensibles dans leurs troubles identitaires. C'est un constat que beaucoup ignorent quand ils sont encore en Afrique. Une fois en Europe, ils réalisent (certains) avec douleur combien la réalité est toute différente. Ces méthodes nous affectent tous psychologiquement et continuent à affecter ceux qui ne s'en sont pas auto psychanalysés ou qui n'y font pas un travail personnel d'analyse et de compréhension. Nous ne sommes par conséquent pas surpris de voir certains comportements de nos frères qui trahissent des carences qui ont parfois sources de profondes et difficilement réparables, conflits en eux-mêmes d'abord,  entre membre d'une même famille, dans même peuple, dans une même communauté. Ces éléments qui causent des désordres psychologiques sont issus pour beaucoup de ces concepts qui nous sont imposés, qui n'ont rien qui décrit pour beaucoup notre réalité du Grand  Sawa. Nous les connaissons tous ces concepts désormais. C'est pourquoi, il faut amorcer un travail  individuel et dans nos communautés pour que nous soyons pour le plus grand nombre au courant de ce que nous devons d'abord faire. Il ne sert à rien de courir en avant en nous rajoutant d'autres concepts qui ne favorisent que cette confusion. Ceux qui nous minent psychologiquement doivent être d'abord identifié pour permettre en nous même une progressive thérapie.

Nous devons être fiers d'être membre de ce projet social en ligne. Fiers des Sawa qui ont cette volonté de sortir de l'impasse psychologique dans lequel nous sommes enfermés. Sortir des langages de colonisés pour reparler comme des Sawa. Sortir de l'utilisation des concepts qui nous divisent plus qu'ils nous rapprochent. Sortir des attitudes de silence méprisant  d'aucuns dénoncent mais en sont surpris dans l'exercice. Sortir de cette lâcheté à ne parler qu'à demi mot et sans aller droit au but. Ce langage trahit la peur, l'indécision, le manque de courage,  et de vision. On ne vous connaît pas si vous n'êtes pas précis ou clair. Si vous n'avez pas une opinion propre. Si vous empruntez chaque fois chez les autres sans leur reconnaître le mérite de leur précision qui vous a inspiré. Soyez vous-même, ne soyez pas comme ces Sawa qui changent de langage comme des chemises. Ils démontrent simplement qu'ils n'ont pas d'opinion propre. Qu'est ce que des  individus sans opinion personnelle? Ce sont des opportunistes qui ont d'autres registres que le nôtre. La preuve ils nous lisent, s'en inspirent et s'offrent des déclarations sur l'honneur. Qui n'a pas vu tout ça venir ? Comme formule de communication, je ne fais que voir de la dérision dans tout ça.  Tout de même,  nous ne pouvons qu'être fiers de nous même pour amener certains a réagir différemment. Soyons fiers que nous imposons à certains l'utilisation d'un nouveau langage. C'est l'une des vocations de ce projet : Amener les  Sawa à s'exprimer, mais aussi à explorer leur langage pour qu'il soit un langage plus uniforme et sincère d'abord avec eux mêmes et par après avec les autres. On ne retrouve sa fierté que de cette façon, en étant soi même.

N'allez surtout pas croire que nous attendons d'autres résultats que celui de la transformation de tout un Sawa. Entre des erreurs que nous commettons tous, ayons tout au moins la volonté d'admettre et de les identifier; puis par après avoir  le courage ensemble de les réparer pour pas qu'on se trompe à nouveau.

Le comble c'est que certains fuient en avant avec des feuilles de routes et des pactes qu'ils signent pour eux même avec des webmasters qui publient des insanités entre Sawa s'ils ne se muent pas dans un silence calculateur, d'opportunistes.

 Il faut saluer à nouveau le courage de Rita Ngando Diboussi,  qui grâce à sa témérité nous a permis de dénoncer clairement ce que d'aucuns avec laxisme vivaient sans réagir. Atangana Bidjeck nous a démontré ici que nous sommes entourés d'intellectuels Sawa qui ont le sens de l'investigation et que les résultats et la pertinence à leur présentation réassurent. Nous saluons aussi la lucidité de Mbèdi Ebonguè qui reste égal a lui-même dans sa dénonciation des méthodes Bamilékéistes et des Sawa qui en sont la proie. Nous saluons la sérénité et la sagesse de Lob'a Lobe, qui nous redonne l'envie de croire que nous ne sommes pas une entité en manque de leader. Nous voulons ici être la fonte même de ces leaders.  Des leaders qui n'ont pas besoin de s'autoproclamer en jurant sur ce que tout le monde sait déjà voué à l'échec, car d'avance faux. Nos leaders se  doivent tout simplement d'être  des Sawa qui croient que leurs contributions sont importantes au débat et à l'action collective. Non pas en exposant des Doctorats de droit ou de Sciences Pô et autres. A la limite exposons nos domaines de compétences ou d'exploration et nos opinions propres. Nous ici ne voulons pas ces formules d'auto marketing que nous savons parfois renfermées dans des contenants qui ne s'en servent que pour ruiner le peuple ou le tourner en bourrique. Nous connaissons toutes ces déclarations sur l'honneur. Le comble c'est que nous ne sommes pas dupes et en gardons des preuves.

Nous dans Bona Sawa, nous voulons paver le chemin à tous ces Sawa qui veulent participer au changement de nos peuples. Oui ensemble, apprenons à construire et être tous solidaires entre Sawa d'abord.

 N'oubliez pas que nos différences doivent faire notre force, car nous devons accepter des autres ce qu'il y a de valable, l'apprécier en le disant clairement, non pas à demi mots. Nous ne nous faisons pas la guerre entre Sawa. Nous stigmatisons et combattons  des comportements de certains des nôtres tout comme ces systèmes  et idéologies qui nuissent de prêt ou de loin à notre éclosion collective. Pardonnez nos maladresses, nous sommes tous rentrés à l'école où nous devons ensembles nous redécouvrir et apprendre à partager et à  construire ensemble sans honte ni tricherie. Dans Bona Sawa, nous restons ouverts et acceptons toutes sortes de critiques. Seulement, transcendons nous pour que jaillissent de nos débats et discussions, bien que vifs, émotionnels et passionnés, parfois, cette force que des hommes et femmes Sawa avérés pourrons canaliser effectivement afin que notre entité communes, le grand Sawa soit le seul bénéficiaire non pas un seul individus ou un petit groupe Sawa. Il n' y a rien de dramatique à exprimer ces émotions ou ses passions et frustrations. Soyons nous même d'abord et non ce que nous ne sommes pas.

Solidairement.