BONA SAWA

BONA SAWA

L'EXTRA TALENTUEUX VICKY EDIMO EN TOUTE SIMPLICITE ET CLARTE.

VICKY VICKY v    VICK

VICKY EDIMO, L'INTERNATIONAL ET EXTRA TALLENTUEX BASISTE SAWA EN TOUTE SIMPLICITE SUR BNS TVR.

 

Propos receuillis par A.N.Mpeke, Londres,07.08.07

 

 

Bonasawa TV Radio : Salut à tous! 

Vous êtes bien sur BonaSawa TVRadio l'espace social en ligne des peuples du Grand Sawa. Dans la mission de promouvoir la culture Sawa et des amis des Sawa, que nous nous sommes assignés, nous nous sommes promis de vous faire rencontrer et entendre parler ses acteurs. Pour ce faire, nous avons rencontré pour vous, bien sûr , un monument de la musique non pas seulement Sawa, ni encore Camerounaise et Africaine, mais bien sûr, internationale!

Massoma, Sango Edimo! Jambo Afrika! C'est plus qu'un appel vibrant! Et c'est déjà dans les bacs avec tous les soleils d'Afrique et des Caraïbes!

 

Vicky Edimo: Jambo en Swahili veut dire "Bonjour". C'est un peu un hymne à l'Afrique, et à tous ceux qui y sont sensibles, je dis "Bonjour" !

 

BNS TVR: Jambo! Vous avez un parcours artistique assez exceptionnel. Parlez nous sommairement de ce parcours depuis le Sawaland (Cameroun) de vos origines.

 

Vicky Edimo: C'est vrai que j'ai beaucoup travaillé mais , j'ai aussi eu la chance de me trouver au bon endroit , au bon moment. Quand je quittais le pays , je ne connaissais pas ma valeur.C'est à force d'être sollicité par les grandes stars que j'en ai pris conscience . il fallait alors prendre confiance et repousser les limites de tout ce qu'on nous  a inculqué , à savoir qu'on était incapable de faire les choses au niveau des européens ou des américains du simple fait d'être africains.…Tout cela m'a mené à la carrière qui est aujourd'hui mienne.

 

BNS TVR: On a encore en mémoire « Onguélé » qui donne toujours la chaire de poule. Que ressentez –vous en reécoutant ce produit encyclopédique de la musique Camerounaise?

 

Vicky Edimo: Onguélé est ma première composition bien que n'ayant que 15 ans à cette époque. C'est un titre qui reste comme un premier enfant. Il y a beaucoup de souvenirs qui y sont  liés et  à mes oreilles , il ne vieillit pas.

 

BNS TVR: La basse, la basse, la basse et des piges (longues années)   a graver de votre empreinte musicale sur des succèss musicaux à échelle planétaire. Comment expliquez vous le fait que vous soyez courtisé par des géants?

 

 

 

Vicky Edimo: je leur apporte sans doute ce qu'ils attendent de mon esprit de jeu….

 

BNS TVR: Votre plus signifiante expérience dans ce métier ?

 

Vicky Edimo: Il y en a un certain nombre mais une des plus signifiantes reste le jour où j'ai posé mes pieds  aux USA alors que vivais encore à Paris. Il fallait travailler aux côtés de grosses pointures américaines dont je n'avais vu les noms que sur les pochettes, des mégas stars. J'ai été surpris qu'ils soient admiratifs à l'écoute de mon jeu car, avant cela , je ne pensais pas être à la hauteur  mais , ceux qui m'ont engagé y croyaient sans doute plus que moi-même.

 

BNS TVR: Et la plus décevante?

 

Vicky Edimo: La plus décevante c'est quand j'ai dû me retrouver au cours d'une tournée avec un groupe notoire, à rentrer à l'hôtel après avoir joué, enfermé dans le fourgon qui transportait le materiel car le bus qui devait nous ramener était tombé en panne en pleine nuit au milieu de nulle part et, c'était la seule façon de pouvoir rejoindre l'hôtel.

 

BNS TVR: Revenons sur Jambo Afrika, votre nouvel opus qui par ailleurs fait déjà fort et que nous prédisons caracoller dans la tête des hits parades des radios mondiales. Comment est né le concept musical Jambo Africa et quelles sont les tendences?

 

Vicky Edimo: Vous savez ? L'artiste propose et le publique dispose. Avec Jambo Afrika, j'ai essayé de conjuguer la somme de mes experiences à celles de mes racines de la manière la plus large … D'où j'ai fait appel à différentes générations allant de Manu Dibango à mon fils Tiwony et ses copains Straïka et Féfé, en passant par le griot Guinéen Papa Diabaté.L'idée était d'exposer nos rythmes en les formulant comme je les ressens en moi aujourd'hui.

 

BNS TVR: Vous avez fait appel au Grand Manu pour nous apporter une touche smooth Jazz and blues dans "NONGO PONDA". C'est quoi le mééssage que vous vehiculez dans ce titre aux rythmes si profonds?

 

Vicky Edimo: "Nongo Ponda" n'est rien d'autre qu'une chanson d'amour et , j'ai fait appel à Manu car il n'y a que son sax soprano que j'entendais pour donner sa vraie couleur à ce titre. Il fallait que le concept rythmique nous emmène à nous évader au travers d' une mélodie qui reste traditionelle. Et , tout le côté afro jazz ou blues que Manu y emmène est avant tout sa sensibilité en tant que mélodiste Sawa.

 

BNS TVR: Makossa, Calypso, biguine, Soca, et j'en passe. Est-ce que c'est la basse qui met tout ça en accord?

 

Vicky Edimo: La musique, ce n'est pas que de la basse mais elle sert de fondation à la couleur de ces différentes musiques.

 

BNS TVR: Matanga ! de l'Assiko Rock?

 

Vicky Edimo: Tout à l'heure , j'ai parlé de repousser les limites.C'est aussi valable pour l'Assiko à qui ont peut donner une orientation évolutive, sans pour autant l'appeler "rock" ou en dénaturer les racines. C'est juste nouveau et différent de ce qu'on a l'habitude d'entendre de cette musique qui nous a donné l'occasion de voir des danseurs et danseuses vraiment majestueux.

 

 

BNS TVR: Sango Edimo, c'est reussi de toutes les façons et ça va inspirer de nouveaux concepts musicaux . Est-ce votre facon d'exporter et faire connaitre la musique du terroir Sawa et son entourage au monde entier à travers votre calibre?

 

Vicky Edimo: C'est notre devoir d'exposer et défendre  notre culture…Après tout , c'est celle là qui nous a mis au monde…

 

BNS TVR: C'est une belle démarche que nous soutenons avec anthousiame ici dans Bonasawa.

 

Vicky Edmo: C'est encourageant pour nous autres qui parcourons le globe sans aucun soutien de nos gouvernements.

 

BNS TVR: On peut vous rassurer, que dans BonaSawa, Jambo Africa crée une atmosphère de fête et de gaïeté. C'est vous dire qu'on adore.

 

Vicky Edimo: J'en suis flatté car l'idée dans Jambo Afrika est de faire sourire les coeurs de ceux qui l'écoutent.

 

BNS TVR: Ici au royaume uni, les descendents Africains de toutes tendences commémorent l'abolition de l'esclavage. Cette fin de l'esclavage a été obtenu grâce à la témérité de nos ancêtres qui n'ont jamais accepté les conditions inhumaines dont ils faisaient l'objet: Croyez vous que c'est du passé comme certains pensent, bien qu'il se soit passé 200 ans?

 

Vicky Edimo: Je crois qu'il est légitime de réclamer la reconnaissance d' une spoliation aussi bien humaine que matérielle, qui a été la source de souffrance et d'humiliation de tout un peuple. Mais, il ne faut pas perdre de vue que l'histoire ne se refait pas. Je serai donc de ceux qui pensent qu'il faut utiliser ce passé douloureux comme tremplin pour améliorer les choses chaque jour à travers l'apparition d'hommes et femmes de valeur. A ce prix, je ne pense pas qu'on ne laissera que des plaintes aux générations futures.

 

BNS TVR: Êtes-vous sensible a ce mouvement panafricain de conscientisation des Africains?

 

 

Vicky Edimo: Évidemment , je suis moi-même un panafricaniste convainçu et, tout ce que j'ai pu accomplir au fil des années est lié à ma fierté d'être africain et à la volonté de briser les tabous et idées reçues.

 

BNS TVR: Parlons du Makossa. Est-ce qu'il se meurt comme certains laissent courrir? Votre point de vu d'homme de terrain a ce propos?

 

Vicky Edimo: Oui , je l'affirme car , il s'est passé une période où certains acteurs ont plus mis la priorité sur les intérêts financiers que pouvait générer le makossa qu'à n'en defendre la culture et éventuellement le développement...Mais tout n'est pas perdu et, il ne serait pas tard si il y avait davantage de vrais enfants du Makossa à exprimer  la culture de nos ancêtres de par le monde à l'instar de Manu Dibango, Richard Bona ou Etienne M'bappé dont les origines ne peuvent tromper.

 

BNS TVR: Vous êtes donc de retours en France. Expliquez nous?

 

 

Vicky Edimo: Je n'ai jamais dit à personne que j'allais aux USA pour le reste de ma vie…Le ndolé y est rare.

 

BNS TVR: (rire) Nous arrivons au terme de notre entretien et espérons vous revoir dans le cadre des émissions de BonasawaTV ici à Londres. C'est un plaisir de s'entretenir avec vous. Nous souhaitons un grand succès à "Jambo Africa", à vous et votre famille, on vous dit Ponda mênè, à bientôt!

 

Vicky Edimo: Tout le plaisir est pour moi…..

 

BNS TVR: Chers (ères) Bonasawanautes, n'hésitez pas de vous procurer ce nouvel album de Vicky Edimo qui vous tiendra en très bonne compagnie tout au long des mois à venir en attendant le prochain. Nous vous recommandons de faire un tours dans le myspace de notre mutudu Edimo, en composant le http://www.myspace.com/vickyedimo .  Heuh! ne cliquez pas encore…Ok! Vous êtes toujours là? Maintenant, pour soutenir et faire vivre nos artistes, nous devons Djanda ces produits sans les recopier aux cousins cousines sista et botha. C'est comme ça qu'on crée un système économique autonome. Rejetez tout produit douteux, et n'achetez pas chez des vendeurs non attitrés. Ensemble, faisons reculer les pirates et faire vivre notre culture pour qu'elle faisse grandir nos artistes par consequent notre Grand Sawa.

 Sawa o Bwindea!



17/08/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 471 autres membres