BONA SAWA

STEPHAN DAYAS, L'UNE DES PLUS EMOUVANTES VOIX SOUL DE LA MUSIQUE AFRICAINE

Interview conçue et réalisée par Mpeke Mu Ntonga, Août, 2007 BNS TVR.

Il y a des groupes de musique qui ont bercé notre tendre jeunesse Sawa et dont on garde les mélodies pour la vie. Il a aussi des Etres qui portent ces voix qui nous deviennent familières d'autant plus qu'on les aime, par le fait même, on en fait nôtre. ESA fait parti de ces groupes, et Stephan Dayas son leader, le type de personnage qu'on aimerait revoir nous offrir des mélodies, tellement sa voix nous reste familière. Mais aussi sa thématique bien ciblée et active. Nous, dans Bonsawa TVR tout comme la plupart de nos internautes avons hâte d'avoir les réponses aux questions que nous avons concocté a cet acteur non moins négligeable de la vie socio culturelle Sawa outre atlantique et locale.

Depuis plus d'une décennie, ce groupe emmené par les fantastiques cordes vocales de Stéphane Dayas avec des musiciens fabuleux, n'a pas fini de nous faire vibrer et aussi retrouver un certain sens de notre Sawanité et Africanité. ESA c'est surtout un message, une expérience qui reste pour nous unique dans le monde musical Africain et mondial.

Parce que nous voulons les revoir présents sur la scène. Chers Bonasawanautes, pour vous, voici en entretien avec Mpeke Mu Ntonga, Stéphane Dayas, l'une des plus émouvantes voix Soul de la musique africaine. Sango Dayas, Massoma! Et surtout nous sommes ravis de vous avoir parmi nous…

Stéphane Dayas: Moi aussi, bien évidemment.

BNS TVR: Aux générations montantes qui ne connaissent pas le groupe ESA comment définissez vous ESA?

Stéphan Dayas: ESA est à la fois une entité de production et un groupe musical dont la principale source de production est le Makossa et la musique afro-américain.

BNS TVR: Parlez nous un peu plus de cette expérience musicale qui commence dans les années 87 et qui a ravi et continue a ravir plus d'un mélomane dans le monde.

Stéphan Dayas: l'idée était de réunir dans une formule les musiques qui ont bercé notre enfance à savoir le Makossa,l'afro beat et les musiques afro-américains.Cela s'est fait aisément avec des musiciens comme YVES NDJOCK, RAYMOND DOUMBE,MARTIN SOCKO qui appartenaient à cette mouvance –là.

BNS TVR: On ne vous a pas beaucoup sentit côté création ces derniers temps, dites nous ce qui se passe, bien que vos chansons soient dans l'esprit des mélomanes et dans de nombreuses radios et telles?

Stephan Dayas: l'industrie du disque se trouve dans une phase de mutation qui perturbe un peu tout le monde y compris les artistes africains.Cependant, je travaille en ce moment sur un album qui je l'espère paraîtra avant la mi 2008.

BNS TV R: On vous connaît pour votre voix magique et pour  la profondeur de vos chansons. Qu'est ce qui  vous a conduit à la chanson monsieur Dayas et qu'est ce qui vous inspire en général ?

Stéphan Dayas: je suis né dans une famille de musiciens.Mon grand-père était guitariste du temps des allemands.Ceci s'est prolongé en France ou j'ai eu la chance de côtoyer les meilleurs musiciens africains des années 70 dont VICKY EDIMO.

BNS TVR: Vous chantez en Duala, une des langues de la grande entité Sawa du Cameroun, mais aussi en anglais. Pourquoi ces choix ?

Stéphan Dayas: C'est les langues qui épousent le mieux le style ESA.

BNS TVR: Vous avez l'une des voix les plus Soul du continent, comment vous définissez vous par rapport à ces musiques que certains appellent « musiques noires » mais que nous dans BNS, définissons en ce 21 eme siècle comme  les musiques du « Coafrwo », qui signifie Monde Africain Contemporain. C'est, un concept crée par un Sawa en la personne de Mpeke Mu Ntonga avec pour visée d'identifier et étudier l'impact et l'apport Africain dans le monde. Son étude s'appelle la Coafrwologie qui entre dans le cadre des études Africaines. Un type de panafricanisme nouveau. Vous en avez l'exclusivité dans BNS TVR.QU'EN pensez vous ?

Stéphan Dayas: L'apport de l'Afrique de l'Afrique dans ce domaine n'est plus à prouver.Ceci dit, j'aime bien l'expression.

BNS TVR: Vous avez milite par vos chansons pour la libération de Nelson Mandela, et pour la fin de l'apartheid. Depuis quelques jours la Statue grandeur nature de Mandela occupe la place du parlement Anglais a Londres, reconnus pour les personnalités qui y sont représentes tels que le présidents Roosevelt, Churchill etc.…C'est pour dire que c'est désormais une sommité de la politique mondiale. Qu'est ce que ça vous fait de savoir que vous avez  aussi, à votre façon, contribué dans la lutte contre l'apartheid dont nos frères Sud Africains étaient victimes?

Stéphan Dayas: Humainement parlant, nul ne pouvait rester  sans réaction face à une situation aussi cruelle. Mes chansons ont constitué ma modeste contribution à un combat qui n'était pas gagné d'avance.

BNS TVR: Monsieur Dayas, vous êtes Sawa. Qu'est ce que cela  représente que d'être Sawa pour vous en début de ce siècle?

Stéphan Dayas: Une superbe entité culturelle.

BNS TVR: Nous vivons l'une des mutations les plus rapides de notre ère depuis l'avènement de l'Internet. Quelle est votre observation ou analyse par apport au développement de la musique Africaine, et particulièrement  la musique Sawa ?

Stéphan Dayas: Le numérique plus que l'Internet a biaisé la création artistiquement et notamment musicale. Du coup pour le Live les artistes sont obligés de réécrire les arrangements de certaines de leurs chansons.

BNS TVR: Depuis le regretté Nelle Eyoum, le Makossa, a beaucoup évolué  et occupe une place phénoménale non pas seulement  dans la musique Africaine mais aussi mondialement. Cependant, mise à part les grosses pointures, je veux dire celles de la Scène world, croyez vous que la majorité des artistes Sawa vivent de leurs talents ?

Stéphan Dayas: sûrement pas.

BNS TVR: Quelles explications avez-vous par apport à cela ?

Stéphan Dayas: Les Sawa n'ont pas crée de structures pour vendre leur culture.

BNS TVR: Merci beaucoup monsieur Dayas, Bonasawa TV Radio, pense  justement être aussi une solution à ce problème. Nous avons pense qu'il fallait d'abord créer un espace où doivent  être  recueillis  des analyses, des points de vues ou opinions et voir même des propositions et solutions afin de générer un point de dialogue entre Sawa. C'est aussi une contribution citoyonnene pour faire avancer le pays par des idées et des projets bien ficelés pour du long terme. C'est pourquoi, vous avez la parole et que nous  vous suivons avec beaucoup d'intérêt…Dans Bonasawa vous êtes une élite …

Stéphan Dayas: Merci !

BNS TVR: La musique est la voie que vous avez choisie pour essayer de changer la société Africaine et lutter contre les injustices. Croyez vous avoir assez fait pour l'unité du peuple Sawa ? Que penses-vous du Grand Sawa que remet à jour le Prince René Bell ?

Stéphan Dayas: j'y réfléchis.

BNS TVR: Parlons de vos plus récents albums qui sont dans le marché du disque. Pourquoi un Best of et un very Best of après ?

Stéphan Dayas : C'est le bilan d'une carrière.

BNS TVR: Vous chantez « Ndima » ce qui confirment votre talent de compositeur et d'auteur, mais surtout votre maîtrise de l'histoire de nos origines Sawa…

Stéphan Dayas: Il parait que les Sawa viennent d'EGYPTE.

BNS TVR: On vous laisse le soin de cette assertion.

Dans « Ishwara » vous êtes plus que envoûtant, du Makossa haut de gamme…Parlez nous de ce qui vous inspire avant la composition de ce texte et des mélodies ? C'est quoi d'abord, Ishwara ?

Stéphan Dayas: La guerre des dieux.

BNS TVR: Kaka Mulema (Hold On). Est-ce que vous vous réécoutez souvent? Et quel effet avez-vous devant un tel travail ?

Stéphan Dayas: Ça me motive encore plus.

BNS TVR: Nous avons atteint notre mission merci de nous le faire savoir. Votre message à vos fans et aux Bonasawanautes avant de vous laisser filer…

Stéphan Dayas: Je vous aime tous.

BNS TVR: Nous vous remercions d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Dans le réseau Bonasawa, vous êtes chez vous et revenez quand cela vous dit. Ensemble reconstituons une solidarité Sawa pour une Afrique avant-gardiste. Nous vous souhaitons beaucoup de sérénité et de bonne santé. Nous espérons également  que vous nous permettrez de vivre d'autres bonheurs musicaux d'ici peu. Dans BNS nous vous soutenons totalement et s'il vous plait, faites vous moins rare… 

 Merci et  à très bientôt, SAWA O BOSSO !!!