BONA SAWA

BONA SAWA

LES FABLES DE NOS FONTAINES SAWA

 Douala en 1955

 

« Fables de nos fontaines Sawa ! »

Document proposé par Martha Dayas-Eyoum, 2007, pour BNS, TVR

« Si Tu vois un Duala, Tue-Le… »

 

Tirée du Courrier Sportif du Bénin du 11/07/1959

 

Pour réglementer le commerce des graines entre Duala (alors composée de quatre villages) et les contrées limitrophes (Abo, Pongo, Bakoko, Malimba, Mungo, Bakwédi, Ewodi…), une mesure fut instituée.

Elle consistait en une espèce de caisse, « kèki », dont le contrôle fut confié à trois personnes :

Moukouri Makembè d' Akwa, qui à cause de sa fonction fut surnommé Moukouri-a-Kèki

Mikano Bulu de Bonabéri

Dikonguè Muduru de Deïdo.

 

Ces trois « contrôleurs des poids et mesures » d'un autre temps s'en allèrent, munis de leur appareil, commercer à Bomono-Pongo. Mais les Pongo n'acceptèrent pas cette mesure et brisèrent la fameuse caisse. Le NGONDO de Douala décida d'envoyer des troupes en représailles à Bomono. Mais le commando échoua lamentablement,  n'ayant pas pu débarquer stratégiquement (incognito) à Bomono. Les Pongo mirent Duala en déroute.

 

A l'un de ses lieutenants qui lui demandait si certains guerriers Duala pouvaient être épargnés, un général Pongo répondit :

« Si tu vois un Duala tue-le car tu ne sais pas si tu iras un jour à Douala ».

Cette boutade est restée célèbre…

 

Courroucé et humilié, le Chef des Bell, NDOUMB'A LOBE, décida de se venger et conduisit un raid punitif. Il débarqua à Mbonjo avec ses troupes et prit les Bomono de revers. Surprenant un Pongo, MAKAT'A MBANG, entrain de récolter du vin de palme, il le  tua avec son arbalète et lui trancha la tête. Il ramena le scalp à Douala et fit tambouriner cette grande nouvelle à travers le pays :

« Les Pongo ont tué Moukouri-a-Kèki, moi j'ai tranché la tête de Maka'a Mbang »

 

Conquérant, Ndoumb'a Lobé traversa les villages Pongo dont la plupart des habitants s'étaient dispersés dans la brousse. Passant devant une cour où des femmes se tressaient les cheveux, il leur adressa des mots galants. Comme elles ne le connaissaient pas, elles se moquèrent de lui et il se vexa. Il se fâcha et exigea un otage. Pour apaiser son courroux, les Pongo lui donnèrent une belle jeune fille (comme elles savaient l'être en ce temps là).

 Elle donna le jour à PIDI-MBONGO

(La colère de Mbongo) qui fonda la famille d'EKALA PIDI à Bonanjo (Bell) !



27/08/2007
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 472 autres membres