LES SAWA SONT T-ILS UNE MINORITE ETHNIQUE?
LES SAWA SONT T-ILS UNE MINORITE ETHNIQUE?
Article proposé par Mpeke Mu Ntonga
Londres, ce 11.05.2005
C'est une question brûlante que beaucoup d'entre nous se posent. Oui les Sawa, ne sont t'ils pas qu'une minorité au Cameroun? Cela semble être le cas vue l'absence systématique des membres de cette entité sur la scène des revendications sociales au Cameroun. Ceci est d'autant plus étonnant sachant que cette entité est a elle seule rassemblée, l'une des plus imposante du Cameroun.
Son drame malheureusement, c'est l'éparpillement de ses piliers. Ces piliers ce sont ses leaders, cette classe intellectuelle effrayée par l'idée d'un réel rassemblement, d'une reconstruction pour répondre aux besoins d'un Cameroun qui évolu vers ce que nul ne peut prédire. Les intellectuels Sawa, Dieu seul sait que cette entité en a des capables a générer un ensemble social comme beaucoup d'autres peuples du Cameroun font déjà au vue et au su de tous les autres peuples sans que cela ait la moindre moquerie ou controverse.
La classe politique Sawa n'a plus de voix qui parle pour défendre les intérêts des Sawa. Cette classe politique s'est enfermée dans un langage monolithique qui confond unité nationale avec l'unité de son peuple. Ils sont devenus pour beaucoup des républicains qui ont pour le fait même abandonné la cause du peuple. Aujourd'hui ce peuple est malade de savoir qu'il n'a plus de voix qui parlent pour lui. Faute d'avoir des Sawa qui parlent du peuple, le peuple peut a peu n'existe plus que lors des fêtes telles que le Ngondo, le Mayi et autres, ou quelques scènes ici qui nous rappelent qu'il y a encore une essence, même si quelques éléments sont ajouter ici et là pour redonner à cette culture des allures traditionnelles. Cela fait de la peine, que nous soyons montés si haut culturellement au point que nos sources nous font peur,pour de temps a autres y retourner pour en extraire ce que de plus intime et profond nous avons.
Du coup, nous donnons l'impression d'être en voix d'extinction. Nous n'avons plus de voix qui parlent pour nos peuples. Nous ne comptons plus, nous n'existons par conséquent que par ces quelques artifices.
Au point où vont les choses au Cameroun, nous sommes devenus une minorité qui suit, qui cède ce qui lui reste de plus précieux. Cette minorité est par ailleurs la plus perméable et la plus permissive du Cameroun. Elle se perd littéralement dans une invasion de ses communautés, ses villages et quartiers par ce que le Cameroun a de plus anti-social et anti-communautaire.
Oui les mairies de Douala par exemple, ont a leurs têtes au moins quatre maires qui ne sont pas des ressortissants Sawa. Démocratiquement, parce que nous ne comptons pas, nous n'avons pas de voix, nous sommes minoritaires... Nous n'avons pas ces mairies érigées pourtant dans nos villages, villes et communautes.
Du fait que nous sommes minoritaires, nous perdons tout, cette belle ville que Pokossi Doumbè avait déjà redonné des allures des grandes et qui malheureusement a payé le lourd tribus des périodes troubles de la fin des années 90. Douala était redevenue la coquette. Aujourd'hui, elle est la ville majeur du Sawaland qui croupit sous l'insalubrité. Pourtant il y a des maires dans la ville. On peut le voir, ils ne sont pas des Sawa. Ils ont conquis ce qui semblait être le but de leur convoitise.
Que nous restera-t-il donc à nous Sawa si nous ne comptons pas, quand nous aurons tout cédé, quand nous nous seront nous même littéralement effacer de la scène sociale et politique du Cameroun. On nous a fait porter l'etandard national de la culture. Cette culture a fait et continue a faire du divertissement et du fait même, nous sommes reconnus, mais nous restons une minorité d'autant plus qu'il est difficile de faire une évaluation d'un peuple que par son seul nombre d'hommes de culture au Cameroun; son nombre d'artistes et de footballeurs de renommés mondiales seul ne suffit pas. Sommes-nous simplement une majorité culturelle?
Nous sommes une minorité qui est la risée des autres peuples parce que nous avons toléré d'être pris pour ce que nous sommes pris. Nos leaders ont tellement bien jouer la carte de la tolérance qu'ils ont reçue des Nobels de la tolérance. Loin de là, je ne veux pas ici faire une apologie à l'intolérance. Simplement je constate, que la culture Sawa seule ne suffit pas pour faire du Sawaland ce qu' il doit être :Un peuple qui compte et sur lequel on peut compter.
Nous sommes une minorité parce que nous sommes une entité éparpillée et qui ne fait pas cet effort que font les autres grands peuples du Cameroun, celui de se rassembler en grand ensemble qui protége les intérêts de tous. Oui nous avons l'air d'être une minorité ethnique. Nos enfants ne savent même pas les liens qui unissent les Batanga aux Douala ou les Douala aux Batanga, Les Balimba aux Douala, les Bassa aux Bakoko et Yabassi et ainsi de suite. Nous nous sommes confinés dans nos petites querelles de chapelles, de clans et de quartiers.
A voir les choses avec un peu plus de vision, apparaît un ensemble ethnique qui part de Campo, Kribi dans le sud du Littoral, Edéa, Mouanko, Buéa, Limbé et Nkongsamba pour ne faire allusion qu'a ces villes du Sawaland. Combien y sommes nous aujourd'hui nous, Sawa?
Aussi, quand vous vous donnez de la peine de réfléchir par apport à cette question, nous sommes l'une des entités majoritaires au Cameroun. Cela va déplaire quelques personnes qui ont un éternel désir de voir l'entité Sawa minoritaire, parce que conscients de la force que celle-ci aura une fois rassemblée et debout comme un seul bloc pour parler de ses revendications sociales.
Combien de députés Sawa avons-nous? Combien de représentants institutionnels avons nous ?
Nous nous sommes fait des rêves tellement culturels que nous ne savons plus défendre nos intérêts les plus vitaux. Nous ne savons même plus avoir honte des injures qui nous sont faites par ceux la même qui envahissent et font de nos villes du Sawaland des poubelles et des lieux de réseaux de prostitutions d'enfant. Au nom de l'UNITE nationale. TAISEZ VOUS DONC! jusqu'à ce que le pire soit arrivé. Nous n'aurons plus que nos larmes pour pleurer d'être devenu des esclaves sur nos propres terres. Qui sait si nous auront même encore ces terres?
Posons nous donc ensemble cette question, nous Sawa. Sommes-nous réellement une minorité au Cameroun?
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