BONA SAWA

NDOUMBE JEAN RICHARD, UN ECRIVAIN ACTIVISTE SAWA SORT SES GRIFFES

Par Ndoumbé Jean Richard (Extrait de son Blog)

Ecrivain engagé dans la lutte contre l'oubli et le négationnisme institutionnel

Panafricaniste convaincu, il oeuvre pour la renaissance des idéaux d'une Afrique libre, indépendante, prospère  stable et unie. Mulâtre culturel, il est engagé dans

la lutte contre le communautarisme autiste et pour l'échange entre culture nord et culture sud. Afro-culturel, il oeuvre pour le rapprochement des cultures afro mais aussi pour le " grand pardon" nécessaire entre les communautés

afro.

“Chers(es) lecteurs et lectrices, Sur nos joies et nos peines, nos assurances et nos angoisses, que n'a-t-il pas encore été dit et écrit ? Pour autant, tout a-t-il déjà été vécu ? Parce que chacun de nos battements de coeur reste insolite, partagez, avec moi, mon regard sur l'impuissance de notre vouloir. Si j'avais eu le talentde certains de mes pairs ou cettefolie passionnante que je reconnais chez certains d'entre vous et qui permet de dire les choses les plus profondes avec les mots les plus simples, j'aurais alors souhaité être la plume de tous ces actes heureuxou malheureux qui ponctuent notre existence, le trublion de nosconsciences. Mais puisque je ne suis rien de tout cela, vous imaginez la satisfaction qui serait mienne si ma modeste contribution au travers de mes ouvrages, a su attirer l'attention sur notre inconsciente et machinale indifférence envers celui qui a le plus besoin de notre compassion, notre prochain, donc nous-mêmes. Et notre regard envers la mort ? J'ai pour nous voulu qu'il soit

salutaire. J'ai même souhaité que la mort elle-même soit désirable. Mais au bout, malgré ces indicibles vicissitudes, je n'ai pu que constater mon désir de vivre et ma joie de contempler encore et toujours cette oeuvre colossale et insondable qu'est la création. L'on dit de l'écriture qu'elle libère, je souhaite pour nous que la lecture de ces quelques mots nous apporte quelque chose, qu'importe, pourvu qu'elle soit heureuse et qu'elle nous délivre de notre si forte propension à l'auto-culpabilisation". )Ndoumbe,Jean Richard)

RUDOLP DUALA MANGA:Les trois morts d'un patriote

" Il peut être dit sans ambages ni abus que le procès de Douala  (7 août 1914) reste

l'exemple le plus tristement célèbre de tous les actes coloniaux dont les conséquences ont, au-delà de l'imaginable, débordé l'intention initiale. Non seulement parce que la justice coloniale du 2e Reich y fit exécuter, au mépris des droits des peuples et des hommes, un roi qui avait osé se dresser contre l'aberrante aliénation d'un héritage ancestral, mais surtout parce que la pendaison de l'homme eut pour effet la décapitation pure et simple de toute une culture.Il convient parfois de réveiller une douleur passée pour mieux cerner le mal du présent et les menaces du futur. Car nous voici bien devant un martyr de 42 ans qui, parti enfant de son pays, ne passa en Allemagne le plus clair de sa vie que pour apprendre à aimer l'Afriquenatale, à lutter pour sa dignité, à mourir pour sa liberté. Aussi bien ses humanités à Aalen que sa formation militaire dans la cour du Kaiser à Berlin avaienet programmé en ce brillant élève le futur atout du 2e Reich dans la colonie allemande du Cameroun. Mais son sang nègre et royal en fit un monarque patriote. Son courage et sa hauteur d'esprit, s'alliant au destin, allaient accomplir le reste: l'offrir en holocauste sur l'Autel des aberrations historiques...Condamné par les tribunaux, il lança au continent Noir et à l'Occident blanc ce proverbial adage latin " suum quique!" ( à chacun son bien), jetant là dans les bras de l'histoire coloniale le lourd héritage d'un principe oublié des civilisations modernes, et qui pourtant n'articule que la toute première, la plus élémentaire des loi de l'Homme.

Extrait de " Le Paradis Tabou; autopsie d'une culture assassinée"

 Par Valère Epée, Ebele Wei

Source: http://jrndoumbe.free.fr/cariboost3/crbst_1.html