BONA SAWA

BONA SAWA

POESIE: A L'HOMME SAWA QUI FAIT TREMBLER LES CUIVRES

ARISTOCRATE DU BLUES

 

 

          (Soul Makossa Forever)

         À Manu Dibango

 

Par Mpeke Mu Ntonga.A. 2007

 

 

Guitare sèche en solo

Sanglote la voix de l'aristo,

Chapeau melon, voix de blues,

Voix de mon peuple de négros.

Saxos en sanglots,

Grimpe langoureusement

La douceur des constants trémolos,

Rythmés par des psalmodies démentes.

Claquement de doigts noirs,

Grincement jusqu'à la crampe,

Jusqu'au bout du soir,

Jusqu'à la dernière rampe,

Jusqu'a l'enrouement de la voix,

Grelottement de la voix du blues,

Eclatent mes tripes de joie

Quand s'échappent tes notes ciel bleu.

 Pour ne plus pleurer les yeux ouverts,

Fais pleurer les cuivres,

Et les cordes, simplement en libres verts

Libre ta voix, ton peuple libre.

Transes de blues, blues passion,

Ballade, mon blues/jazzy,

Danse de tes mouvements saccadés,

Comme de sempiternelles hésitations,

Notre histoire galvaudée.

Tambours et bois secs de la lointaine terre,

Grelots et maracas d'Afrique.

Chante mon blues/frater,

Sous "le chapiteau du Duc des lombards"

Danse notre pas magique,

Enflamme "le petit journal de Mt Parnasse", 

Enfièvre le "New morning"

Electrise le "Barbican Centre",

Au "Ronnie Scott's"  Signe de ton saxophone,

Ta légende devant le public en transes,

                                                                                                                                                                              

Pour que demain soit un autre jour,                 

Qui fera tomber le joug de l'oppression

Et donner une teinte démocratique

A notre blues d'aristos négros

Une autre teinte universelle, notre amour;

Une autre couleur ciel/bleu

Sous des notes arc-en ciel.

 

Londres ce 12.01 .2001

 

 



23/08/2007
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