BONA SAWA

BONA SAWA

TOUT APPEL A L'ENTENTE COORDIALE EST ESSENTIEL

 

TOUT APPEL A LA RECONCILIATION EST BIEN VENU…

                                                                                        

Par Mpeke Mu Ntonga, Londres, ce 20.06.2006

 

 Au moment où notre pays est malade dans son aspect civil et même civique, nous ne devons créer de concepts qui ne sont une solution à rien. Des concepts qui ne facilitent pas l'identification ni moins une tentative de résolution des problèmes qui minent notre pays.  Le Cameroun, notre beau pays aujourd'hui se caractérise par des blocs ethniques ou tribaux. Ce phénomène n'est étranger pour personne à moins que certains soient incapables de s'en apercevoir. L'existence et l'attachement à  notre sacro sainte unité nationale est resté pour certaines tribus ou peuples l'élément fédérateur inaliénable alors que d'autres peuples ou blocs tribaux en revanche ont mi cette unité nationale en souffrance pour laisser place à l'unité intertribale et interethnique. Il revient aujourd'hui aux Camerounais de tous bords de plancher sur cette mutation et de faire un bilan de l'évolution sociale du Cameroun avec des données historiques qui relatent la naissance et le développement de certains phénomènes anti-sociaux qui aujourd'hui contribuent largement à la décomposition du tissus sociale Camerounais.

 

Nos sociologues et autres chercheurs, malheureusement sont  pour beaucoup des politiciens qui font dans le parti au  pouvoir ou alors dans une opposition qui a peur d'explorer les problèmes sociaux afin de proposer des solutions à leur résolution. La presse privée est d'autant plus subjective et partisane parfois, qu'on ne sait plus d'Adam ni d'Eve,  le crédit qu'il faut lui donner. Nous voici contraint de vivre dans un pays exsangue de toute fierté nationale si ce n'est sur le football (Eto'o). D'aucuns attendent l'heure de la déconfiture ou de la mort du gérant actuel pour prendre les rennes du pouvoir. Le pouvoir, ce concept qui aliène tant parmi nous, qu'ils ne s'en cachent plus.

 

Le Sawa land, après l'esclavage tout comme les indépendances, portent des séquelles des plaies qui ne se sont pas encore cicatrisées. Elles se sont approfondies au fil des ans. Aujourd'hui encore, nos actes, nos paroles, même certaines de nos réalisations portent la marque de ces plaies. Dans Bona Sawa, identifions nos problèmes, qui sont  d'abord ceux du Cameroun et y proposons des solutions plus ou moins adéquates. Ça s'appelle du patriotisme ou du civisme, comme vous voudrez.

 

Aujourd'hui, beaucoup parmi nous sont conscients du danger que connaîssent les peuples Sawa du Littoral, du Sud Ouest, de la Sanaga Maritime, du Centre et de l'Est du Cameroun. Ces dangers sont d'abord leur isolement devant la violence urbaine qui gagne le Cameroun, puis leur incapacité de trouver des moyens d'autoprotection, le chômage, les décès par accident de circulation, par avortement de nos filles, et femmes, le nombre croissant d'adolescentes enceintes ou mères isolées, le SIDA qui ravage en sourdine nos familles, la frustration devant la montée croissante d'un discours de domination de certaines tribus et peuples qui ont élus domiciles ou conquis des espaces de nos familles, le noyautage de certains secteurs de la vie active et sociale par des tribus qui y développent toutes sortes de systèmes d'exclusion d' autres tribus, le manque d'une éducation adaptée aux besoins du développement adéquat du Cameroun, notre manque de solidarité légendaire entre Sawa, la perte de nos valeurs identitaires et ancestrales  et la volonté de ne pas la reconquérir, par peur d'être pris pour passéiste….  

 

Ces problèmes existent bien que certains parmi nous ne peuvent les identifier clairement, à moins de les évoquer comme des contes de fées. Comme si d'une autre planète. Comme si des faits divers. Oui ces problèmes malheureusement ne font plus que dans le registre du divertissement, les faits divers, pourtant étant les maux de notre société Camerounaise d'aujourd'hui qui sont à l'origine de notre sous développement. Parce que ces maux dérangent, certains les effleurent ou les dénoncent à demi mots par peur d'être taxés de tribalistes, intolérants, xénophobes.

 

Nous avons l'obligation, ou que nous soyons de dire non quand quelque chose n'est pas exacte ou normale, ou que nous soyons, au nom de notre beau pays et de notre entité commune Sawa. Ne soyons pas comme ces chefs de familles ou autoproclamés leaders qui vivent dans des maisons ou assemblées où il y a des frères et sœurs qui discriminent d'autres membres de la famille, mais se muent dans le silence complice et calculateur, pour ne réagir qu'après que des voix courageuses se lèvent pour dénoncer avec émotion l'incorrection, mais viennent par après distribuer des attributs aux uns et aux autres sans résoudre le différent. Ne soyons pas ces leaders qui excluent parce qu'un tel ou une telle est émotive. Ne soyons ces leaders qui ne reconnaissent pas la douleur des autres ou leur handicap et essayent de réparer l'injustice là où elle se trouve ; ou alors essayent plus ou moins de comprendre tout un chacun après avoir suffisamment écouter et identifier les différents. Ne soyons pas ces leaders qui ne savent pas identifier ni moins analyser les problèmes qui se créent là où ils sont, et en sont incapables de solutions effectives. C'est a ça qu'on reconnaît un homme: Ses actes. Non pas des discours incohérents ni des vers qui ne sont la résolution à rien, mais plutôt, un déballage subjectif propulser par un affectif besoin de gloire et de sécurité qu'on retrouve sur toutes phrases.

 

Comment expliquer que d'aucuns se réjouissent de savoir que certains sont privés  d'expression dans un site qui se veut être pourtant par son nom un site de tous les Sawa, mais  ne trouvent point a redire mieux se muent dans le silence se réjouissent du spectacle pour attendre des youyous et des adulations pour leader, alors qu'il y a une situation qui demande d'être identifier en contactant ceux qui ont des griefs pour savoir leur version des faits. On attend plutôt lire des compliments (de parentes et amies) sur sa personne et sa Sawanité qui est déjà entrain de faire la une des medias  d'on ne sait quel pays, (peut être la Côte d'Ivoire avec laquelle certains confondent déjà le Cameroun).

 

 Nous avons lu une agression en règle avec des emails dont les auteurs sont bels et bien reconnus, pour enfin nous retrouver avec des déclarations sur l'honneur qui ne reconnaissent pas cette situation, comme quoi, il n'existe aucun problème, mais on invite tous ceux qui ont quitté la plate forme à revenir écouter des sornettes. Ces agressions ont été adressées à une sœur Sawa, traiter de folle tout simplement pour avoir dit avec émotion ce qu'elle pensait. Dans un silence calculateur de leader autoproclamé « naturel » n'y a trouvé rien à redire. Pourtant c'est a ça qu'on reconnaît un leader. Il ne doit pas choisir a qui il tend la main, qui il appelle au téléphone ou  qui il répond par email ou avec qui il fait des messes basses quand il en va de l'intérêt collectif. Il n'est pas compassion mais se solidarise avec la peine des faibles, non par du verbiage de la flatterie et sans acte concrets. Nous voulons bien accepter les faiblesses des uns et des autres sans pour autant  faire uniquement dans la critique ou le dénoncent,  mais qu'est ce qu'un leader qui est partisan, incapable de se mettre au dessus de tous différents. Nous, nous avons mi nos pieds dans les même chaussures que la sœur Diboussi Ngando et l'avons soutenu moralement devant les averses d'injures qui lui ont été adressé en ligne sur PPS.com et par emails par Dikobè Paul et compagnie. Le leader virtuel naturel lui, a trouvé comme eux, qu'elle devrait se taire a défaut de recevoir des injures a peine dites dans son communiqué dans la page d'accueil de PPS.com. Comment trouver vous ces manœuvres. Vous trouvez que cela vaut des stratégies de communication ?  C'est a cause d'une virgule que les Sawa quittaient déjà ce site qui fait du tribalisme inter peuples Sawa et que certains n'y voient qu'une virgule qui dérange sur un texte qu'on a dénoncé par avant soi même en suiviste. De grâce, n'en remettons pas de ces manques de respect aux autres, si nous n'en avons point pour nous même!

 

Tout appel à la réconciliation est la bien venue, néanmoins, ne perdons pas de vue l'essentiel qui est la reconstruction de notre entité commune. Nous avons tous des susceptibilités, nous devons les transcender. Il y a tout de même des choses élémentaires qu'un leader doit savoir faire : L'humilité et le sens de la réconciliation non pas en faisant dans des petites phrases auto défensives qui trahissent l'absence  de charisme et de pondération. Nous voulons voir des stratégies de développement pour faire naître une entité commune, non pas balancer des concepts unilatéraux qu'on est incapable de développer tout seul. Nos défis sont au pays dans le Sawa land, et ici à l'étranger où nous devons être inconditionnellement solidaire entre nous Sawa comme le sont les autres blocs ethniques Camerounais. Nier la souffrance des nôtres, ignorer la présence et la douleur de certains Sawa est une erreur grave que nous avons toujours fait.

 

Nous devons, ça c'est sure à nouveau nous parler, non pas par medias interposés. Nous devons repartir sur une base claire et cette base c'est dans Bona Sawa, cet espace transitoire que nous sommes entrain de mettre en marche. Nul dans Bona Sawa ne se soucis de la position de leadership pour le moment. C'est dans notre ordre du jour, simplement nous voulons que chacun s'expriment pour qu'on les découvre, qu'on ait une idée de leur bagout, leur verve, leur charisme, leur idées d'action de développement, leur vision et clairvoyance, leur capacité a cerner les problèmes qui sont nôtres et leurs aptitudes a y accoler plus ou moins des solutions, leur  détermination à oeuvrer pour nous conduire sur des chemins de gloire collectives et non personnelles. Bref, qu'ils (elles) soient convaincants (es) dans leur propos et dans leurs actes.  Tout est ouvert, dans Bona Sawa, nous n'avons fait que jeter les bases élémentaires permettant de discuter entre Sawa, pour la mise en œuvre d'une organisation appeler à rayonner d'ici là ; et être un outil révolutionnaire dont nous vous invitons ici avec nos moyens Sawa a être des pionniers et pionnières.  Notre travail aujourd'hui n'est autre que de donner le moyen d'expression à ceux qui ont à dire. Nous confierons le pouvoir de nous guider a ceux qui peuvent le faire. Cette direction de notre projet collectif ne saurait se faire avec un seul leader qui s'est déjà autoproclamé. Nous travaillerons ensemble pour combler nos lacunes les uns les autres avec humilité et non hypocrisie et tricherie. Le Sawa land est composé de plusieurs peuples dont chaque volontaires avec des dons de guide est le bien venus pour rehausser nos assises et notre projet commun. Nous sommes des enfants des seuls et mêmes patriarches africains (e) Bantou.

 

Nous ne voulons pas être ces Sawa qui ne connaît pas ce que c'est que le pardon et la reconnaissance de l'autre même quand il trébuche seul, ne le poussons vers l'abîme. Nous voulons ici être une chaîne solide avec laquelle nous allons tous nous soutenir non seulement dans du virtuel mais dans le physique et du concret.  Nous voulons ensemble faire des choses qui nous redonneront sur une dimension internationale, la fierté de nos réalisations futures, pour le rehaussement du Sawaland, du Cameroun non pas faire dans son humiliation et son affaiblissement.

 

Avec l'état actuel dans lequel se trouve notre pays (champion du monde de la corruption) croyez vous, qu'on ait tout le temps à se lancer des insanités ? Si ça vous plait vous nous attendrez longtemps dans ces registres peu orthodoxes dont vous êtes adeptes. Nous allons faire ce que nous devons faire et nous le referons a nouveau chaque fois que notre réputation collective est menacée. Il n' y a pas de mal à dire que nous ne voulons pas d'intrus dans nos assemblées. C'est tout a fait légitime et on n'y insiste, si non faite avec eux et bon vent. Seulement, oeuvrons pour le Sawa land et le Cameroun d'abord avant de chercher a aider toute l'Afrique et je ne sais plus s'ouvrir a qui d'autre comme des intoxiqués du concept de tolérance.

 

Notre  rêve, dans Bona Sawa, c'est de pouvoir un jour retrouver les frères et soeurs Sawa avec lesquels nous nous savons avoir des différences, pour célébrer notre Sawanité, la collective bien évidemment, dans le Grand Sawa. Enfin, nous ne sommes tous que des Etres humains, nous ne saurons être tous identiques. Nous vous donnerons l'accolade ancestrale sans aucune rancune car nous savons que nous aimons tous nos peuples et tribus. Nous avons simplement différentes façons d'exprimer nos émotions et aspirations.  La volonté de créer le Grand Sawa international est vitale. Mettons nos aspirations personnelles de coté, et oeuvrons là où nous sommes pour être plus fort et solidaire entre membre d'une même famille, du même clan ou peuple et enfin du meme grand ensemble ethnique Sawa pour enfin n'être que des hommes et femmes qui célèbrent cette volonté commune d'être UN ENSEMBLE INALIENABLE: Dans le concept du grand Sawa.

 

Quand vous comprendrez que nous n'avons intérêts qu'a échanger nos opinions n'eut été nos différences, vous éviterez de placer ça et là des mots qui ne sont que de la résine sur le feu qui nous brûlera nous même.  Ceux  que d'aucuns considèrent comme émotifs, alors répondrons avec émotion.

 

Avec toute ma considération.

 

P.S. En photo, Samuel Eto'o fils a Kribi



21/06/2006
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